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Vampires vampires vampires : infection
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Sujet: Lies & Truth Dim 27 Mar - 14:39
Lies & Truth
Taesch Condé et Willow Steel - Nuit 3 de la Sixième
L'épée reposait sur un espèce de piédestal doré et Taesch fronça les sourcils. C'était une belle pièce, gravée de nombreux signes mystérieux. Elle était censé à avoir appartenu à Honorus lui même et elle était conservée depuis beaucoup trop d'années dans cette salle poussiéreuse du château que plus personne ne fréquentait depuis bien longtemps. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était pourquoi un vieux fou lui avait affirmé que c'était le legs d'un dragonnier. Les dragons n'avaient jamais existé, même au temps d'Honorus. Cependant, Taesch se rendit compte qu'ils étaient dans tous les vieux lieux et les vieux objets qu'il avait vu depuis toujours. Dans le Temple, il y avait des grandes représentations de ces grands lézards ailés . Sur ses parures de lit et celle de Rozen, il y avait des dragons tournoyants et crachant le feu, même s'il y aurait dû y avoir des licornes ou des loups blancs puisqu'ils faisaient partie des Von Dast et des Condé. Sur le trône même et la porte de la chambre du Comte étaient gravés d'innombrables dragons ! Un frisson le saisit et il déglutit. Est-ce que c'était vraiment possible qu'il ne l'ai jamais remarqué avant ? Il rapprocha la main de la lame aussi fine que mortelle et, aussitôt, son tatouage se mit à le démanger. Déglutissant, il recula la main et décida de sortir de cette pièce étouffante. Une fois à l'air libre – il avait couru à perdre haleine jusqu'aux jardins où il se sentait toujours bien – il regarda le ciel. Le soleil venait à peine de se coucher mais il avait l'impression d'être resté des heures dans cette pièce. Un serviteur lui confirma par la suite qu'il n'y était pas resté plus de cinq minutes. Frissonnant de nouveau, il décida de prendre un bon bain avant de se rendre chez Von Hochen. Le Duc était apparemment lui aussi guéri de la Grande Mort, même si dans le cas de Taesch, il en était mort, et Yvan avait insisté des heures pour qu'il aille se faire examiner. Bien entendu, le loup détestait le médecin mais il avait accepté, finalement. Pour faire plaisir à Yvan et le rassurer. Voilà trois jours qu'il était rentré et il avait toujours l'impression que tout le monde le croyait en sucre. Une fois propre, il passa une main dans ses cheveux rouges et sourit doucement. Ils étaient encore un peu mouillés avaient la couleur du sang qui coulait de la veine. Il aimait ça. Il s'habilla d'une chemise lie de vin, d'un gilet blanc pur, assorti à son long manteau. Un pantalon en cuir rouge foncé et de longues cuissardes noires complétèrent sa tenue. Grâce à sa tenue, il avait bien gagné quatre ou cinq centimètres et il se sentirait beaucoup moins ridicule face au Duc et à sa taille de géant. Ce mec voulait toujours mieux faire que tout le monde. Il passa près de gardes en train de se faire sermonner et sourit doucement au chef en train d'incendier ses recrues. “ Que vos épées restent acérées, messieurs ! ” La salutation classique entre membres de l'armée lui paraissait toujours assez creuse. Quand est-ce que ces gens là avaient utilisé leurs épées pour la dernière fois. Pour les délinquantes mineurs, on utilisait toujours la force brute d'un coup de poing. Les épées ne servaient vraiment qu'en bataille et elles n'étaient pas vraiment légion ces dernières années. Les hommes se courbèrent à sa vue et les murmures se multiplièrent sur son passage. Ah oui, il avait oublié que cette fois tout le monde savait qu'il avait ressuscité. En souriant doucement, il dévala les marches qui menaient au quartier noble et sauta sur un toit. Il savait que, techniquement, il valait mieux prendre les rues mais voilà longtemps qu'il n'avait pas profité du clair de lune sur un toit. Une fois arrivé devant la manoir, il remarqua un fiacre qui venait de partir. Il sourit doucement au majordome qui lui annonça que Luscka venait de partir et haussa les épaules. Il attendrait qu'il revienne, il avait tout son temps. Alfred le conduisit à un petit salon mais Taesch s'arrêta en chemin. Une femme, rudement habillée était en train de remonter les escaliers de la cave. C'était forcément elle ! Il se dirigea vers elle en un clin d'oeil et lui fit un sourire charmeur. “ Bonsoir. Mademoiselle Steel je suppose ? Toute la Cour ne parle que de vous. Tout le monde dit aussi que vous avez douze ans et que vous êtes blonde mais je suppose qu'ils se trompent. ” Elle ressemblait assez à Lizzie l'Osseuse, une femme dans la quarantaine qui n'avait que la peau sur les os et qui tenait une maison close dans les bas quartiers. Sauf qu'elle n'était pas aussi maigre et qu'elle avait l'air beaucoup plus sympathique. “ Oh, je ne me suis pas présenté. Je suis le Grand Prince Taesch Condé. Je viens consulter le médecin au sujet de l'Infection. En l'attendant, je serais ravi de discuter un peu avec vous, si vous le souhaitez bien entendu. ” Cette fille avait l'air d'être assez rude et elle faisait la même tête qu'Yvan quand elle le dérangeait dans son travail. Il était persuadé qu'ils s'entendraient très bien !
Willow Steel
Caractère bien trempé
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Sujet: Re: Lies & Truth Dim 27 Mar - 15:42
L
e feu ronflait dans la cheminée, donnant à sa chambre une température très confortable. Elle aurait pu se promener nue sans ressentir un seul frisson, une première. Et c'était d'ailleurs la penser qui semblait animer les deux hommes qui prenaient le thé avec elle. L'un d'eux était Luscka von Hochen et ils étaient dans son manoir, le deuxième vampire n'était nul autre que son cousin, le charmant Jasper. Ces deux personnes n'avaient pas grand-chose en commun au premier abord. Luscka était plutôt digne et discret, assez sombre, alors que Jasper rayonnait. Bien sûr, Willow avait fini par voir un peu plus loin que la surface, maintenant qu'elle vivait chez eux. Et en ce moment-même, ils dardaient sur elle un regard parfaitement identique, mais qu'elle ne leur avait jamais vu. Ils la désiraient ardemment. L'instant d'après, ils étaient tous les trois dévêtus devant la cheminée, dont le feu ronflait plus fort encore. Mais Willow n'avait pas peur des flammes, jamais elle ne les avait craintes. Alors elle pouvait complètement se laisser aller aux bons soins que lui procuraient les deux vampires, se délectant de leurs caresses, baisers et même morsures. Après quelques préliminaires passés à s'occuper uniquement de sa personne, Jasper et Luscka se trouvèrent soudain un intérêt particulier l'un pour l'autre. La forgeronne ne chercha pas à les arrêter, car les regarder s'embrasser et se toucher la ravissait autant que cela l'excitait. Une légère odeur de brûlé l'inquiéta un peu, mais elle n'y fit pas attention. Seul Jasper était sensible au feu, les deux autres sauraient bien négocier avec un petit brasier s'il arrivait quoi que ce soit. Alors que Luscka avait brutalement enfilé Jasper sur son entrejambe et le malmenait avec des grognements rauques, l'odeur s'intensifia au point que Willow s'en inquiéta réellement. Et jaillit du sommeil comme un jouet à ressort hors de sa boîte !
Elle était dans la cuisine, où le plafond était peu à peu recouvert d'une épaisse fumée grise. Willow se leva de sa chaise en la faisant tomber et se précipita sur la casserole qui contenait son ragoût. Toute l'eau s'était évaporée, la viande et les légumes étaient à l'agonie. Se prémunissant de la chaleur de la poignée en cuivre à l'aide d'un gant de flammes vives, elle retira la casserole du feu et la déposa plus loin. Qu'allait dire Firmin ?! Elle lui avait assuré qu'elle pouvait se débrouiller seule pendant qu'il aidait le duc à se préparer pour son discours. A cet instant, Jasper arriva et Willow se souvint de son rêve. Elle en rougit, supposa qu'elle ne pouvait pas se retrouver dans une situation plus embarrassante que celle-ci ! Le cousin du duc l'aida à remettre de l'ordre dans la cuisine, ouvrant la fenêtre et chassant la fumée à l'aide d'un vieux torchon troué. Ensuite, il entreprit de lui préparer quelque chose.
Des heures plus tard, la nuit était tombée et Willow s'était réfugiée dans sa forge, à la cave. Un client était venu la voir et l'avait interrompue dans ses travaux. Il avait exigé d'elle qu'elle sertisse une vieille épée de famille entièrement en argent massif à l'aide de pierres qu'il lui avait apportées. Quand elle lui avait expliqué que c'était une tâche impossible, il s'était emporté et elle aussi. Finalement, elle l'avait mis dehors en agitant son marteau et quand le noble l'avait menacé de lui faire une mauvaise réputation, elle l'avait mis au défi d'essayer. Maintenant qu'il était parti, elle se sentait mal. Et si cela retombait sur Von Hochen. Il avait tant fait pour elle, ce n'était pas une bonne manière de le remercier. Après un instant, elle haussa les épaules. Il était un vampire, il s'en remettrait.
Une demi-heure après le départ du noble, Willow était si énervée de ce qui venait de se passer qu'elle dût abandonner la forge au risque de commettre des erreurs. De plus, une douleur terrible dans son dos l'empêchait de se concentrer. Elle supposa qu'elle avait mal dormi ou qu'elle était restée courbée trop longtemps, ce genre de choses lui arrivait parfois. Après avoir essuyé ses mains dans un torchon noir de crasse, elle remonta les escaliers, plus fatiguée qu'elle ne l'aurait cru. Parvenue au rez-de-chaussée, elle s'arrêta net en voyant une silhouette blanche et rouge se diriger droit sur elle, un grand sourire aux lèvres. Les yeux écarquillés, elle chercha rapidement une solution de fuite, mais elle était coincée. L'homme était grand, élégamment et remarquablement vêtu. A côté de lui, elle devait avoir l'air d'une souillon, avec ses vieux pulls troués qui semblaient avoir été découpés dans des sacs à patates et enfilés les uns sur les autres. Elle portait une jupe de coton brun très épais, mais relevée et coincée dans sa ceinture de cuir grossier et usé. Elle libérait la vue sur son pantalon, épais également, et ses grosses bottes qui dévoilaient leur âge à tout le monde y risquant un coup d’œil. D'habitude, elle rabattait sa jupe pour sortir, mais la maisonnée était habituée à la voir aussi négligée. Elle n'avait pas pensé voir un invité du duc, alors même qu'il devait être parti.
L'homme la connaissait, ce qui était injuste puisqu'elle ne l'avait jamais vu à ce qui lui semblait. Et d'après ce qu'il disait, il n'était pas le seul. Apparemment, toute la Cour parlait d'elle, en racontant de ces bêtises ! Elle n'avait jamais approché le blond et elle avait largement dépassé ses douze ans. Willow ouvrit la bouche pour répliquer quelque chose, mais l'autre la devança, se présentant comme étant Taesch Condé. Vraiment ? LE Taesch Condé ? Il portait bien du blanc mais les descriptions qu'elle avait occasionnellement entendues à son sujet se trompaient sur bien des points. En tout cas, il s'intéressait aux travaux du duc, ce qui était normal. Elle s'étonnait même que personne d'autre ne se soit pointé avant.
« Aaah… Huum… C'est-à-dire que là, dans l'immédiat... »
Elle n'avait aucune envie de parler à Taesch Condé, même s'il semblait d'être tout particulièrement de bonne humeur. Elle avait mal au dos et avait besoin de dormir, vraiment, dans son lit. Par une porte ouverte donnant sur le salon, elle vit alors que Firmin soutenait un Jasper qui ne tenait plus tout seul sur ses jambes. Oh merde ! Qu'est-ce qui se passait encore ? Le majordome emmena rapidement le cousin Von Hochen à l'écart et Willow fit la grimace. Normalement, Condé n'était pas du genre à farfouiller, mais on ne savait jamais. Elle supposait qu'elle leur devait bien ça.
« Très bien, je peux vous accorder un peu de temps. Fff… Alfred doit déjà avoir préparé quelque chose dans le salon. »
Elle s'y rendit en premier et découvrit qu'elle avait raison. Sur la table basse s'étalaient quelques merveilles pâtissières, du thé, du sang et du café. Il y avait également une petite coupe en cristal taillé remplie de chocolats variés. Laissant le fauteuil du maître de maison libre, elle s'installa dans le sofa, remarquant que Firmin n'avait pas préparé le chocolat au lait chaud qu'elle aimait tant et qu'elle retrouvait de temps en temps dans sa chambre, avant qu'elle n'aille se coucher. Se souciant peu des convenances – elle était déjà habillée comme une serviette déguisée en torchon – elle s'enfonça confortablement dans le dossier du canapé, ce qui soulagea légèrement la douleur de son dos. Firmin et Jasper n'était nulle part bien entendu, elle ne doutait pas que le majordome avait évacué efficacement le cousin Von Hochen loin des regards potentiellement curieux.
« La cour a l'air très au courant de ce qui se passe. Elle a dit autre chose ? »
Elle s'inquiétait un peu des rumeurs qui pouvaient courir au sujet du duc à cause d'elle. Plusieurs fois, dans des fêtes, elle avait entendu du mal à son sujet. Apparemment, il se tenait à l'écart et faisait « des choses très étranges ». Enfin, elle n'avait jamais cru à tout ça, les nobles aimaient bien se monter la tête. On devait probablement dire qu'elle était sa fille cachée ou elle ne savait quoi. Une idiotie totale. Elle prit un chocolat – hum, lait-noisette – et le mâcha en interrogeant Condé sur sa venue.
« C'est urgent ce que vous voulez au duc ? Parce qu'il est allé au château annoncer un grand truc sur l'Infection. Vous auriez sûrement mieux fait de rester là-bas. »
Elle s'interrompit avant de rajouter « c'est con », ce qui aurait probablement été exagéré, même pour elle.
Taesch Condé
Rainbow Prince
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Sujet: Re: Lies & Truth Jeu 31 Mar - 15:03
Lies & Truth
Taesch Condé et Willow Steel - Nuit 3 de la Sixième
La jeune demoiselle devant lui semblait parfaitement interdite. Willow Steel – si le nom qui traînait à la cour était bel et bien vrai – était une femme d'une quarantaine d'années, parfaitement capable de prendre soin d'elle toute seule apparemment. Elle ne portait pas les robes en acier que lui vantait la Cour mais elle semblait être une femme forte qui n'avait pas honte de son humanité. C'était comme si elle avait tous les droits d'être là. Cependant, elle savait apparemment tenir sa place. Elle ne l'avait pas envoyé paître tel un pauvre gueux et elle avait l'air d'avoir un peu de déférence, si ce n'était de la peur, dans le regard. Taesch était fasciné par les humains de Gothik City, toujours si fort et si faible, toujours si contradictoires. Il jugeait qu'eux aussi devaient être fascinés par la noblesse vampirique, ce qui expliquait le nombre de bâtards hybrides qui courraient les rues. Il vit un chat passer dans le coin et soupira. Comme il l'attendait, le feulement ne tarda pas. Il s'était toujours bien entendu avec les animaux, quels qu'ils soient, mais les jours suivant ses résurrections ils étaient réticents à l'approcher. Voilà aussi pourquoi il refusait d'aller rendre visite à son chenil et voilà aussi pourquoi il ne souhaitait pas rentrer au manoir Condé pour se reposer. Le très vieux et très gros Pékinois de Rozen n'aurait de cesse de lui casser les oreilles. ChouChou était un animal que Taesch lui avait choisi lui même. Rozen estimait qu'il avait besoin de compagnie et Taesch avait eu la joie de lui choisir le pire animal de son chenil. Il ne pensait pas que ce foutu roquet vivrait si longtemps ! Heureusement, cette bête de l'enfer ne venait jamais troubler le calme de la résidence comtale. Emilien et Holly auraient probablement fait empoisonné ce chien terrible. Il se tourna légèrement pour regarder aux alentours. A côté de l'austérité du manoir Condé, la demeure de l'autre Duc semblait chaleureuse et joviale malgré quelques murs nus de tentures et quelques fenêtres cachées par d'épais rideaux. Il avait entendu dire que ce manoir était en chantier permanent depuis quelques années mais Taesch pensait juste que c'était un habile moyen de Von Hochen pour ne pas recevoir de visites. L’échafaudage dans le fond du couloir lui prouvait qu'il s'était trompé. Souvent, il entendait les nobles parler du Duc. Ils disaient combien il était étrange mais il restait un excellent parti. Pas encore marié à plus de huit cent ans, seul héritier d'une fortune et d'une réputation colossales, il était le meilleur choix pour une jeune femme. Au bal, les jeunes premières ressemblaient à une meute de chiens enragés chassant un gibier inestimable. Heureusement pour lui, le médecin avait toujours très bien maîtrisé la retraite auprès d'Yvan. Il reporta son attention sur la jeune femme et sourit en voyant sa tenue. Elle était parfaitement incroyable. La jeune femme était assez belle pour paraître à la cour en tant que calice mais elle avait plus l'air d'une vraie forgeronne, pas celle que l'on décrivait à la Cour. Yvan s'était apparemment avéré surpris que la femme à qui il confiait du travail depuis des années puisse être aussi jeune et puis, il avait dit que Luscka ne pourrait pas être l'amant d'une 'sale humaine'. Quelque chose dans son regard lui avait bien fait comprendre qu'il ignorait une information primordiale sur cette affaire. Et il allait profiter d'être là pour récupérer les pièces qui manquaient à ce puzzle énigmatique. La jeune femme semblait ne pas être prompte à discuter avec lui mais elle changea soudain d'avis. Il avait senti une présence derrière son dos. Peut-être la jeune femme avait-elle été interrompue par des grands gestes d'Alfred. C'était un peu ridicule puisqu'il était censé s'occuper des invités de son maître, mais l'attitude de la forgeronne était intriguante. Ils se rendirent donc dans le plus calme des silences dans le petit salon à deux pas de là et il constata avec une moue dépitée qu'il n'y avait aucun fruit sur cette tablée. Les Von Hochen ne savaient donc pas vivre ? En s'asseyant, il poussa un soupir de bien-être, très léger. Ce fauteuil n'était pas aussi confortable que cela mais il était dans les usages de faire comprendre à son hôte que sa maison était agréable. C'était devenu une habitude, pour lui, même à Modernis State. Très déçu, il porta un chocolat à sa bouche – noir comme l'âme d'Yvan elle même – et hocha discrètement la tête en direction de la jeune femme. Même s'il était avec une humaine, une forgeronne qui plus est, il gardait toujours ses manières de Cour. Celles qu'il abandonnait comme un manteau trop lourd quand il se blottissait contre Yvan ou quand il riait avec Ulrick et Lucie. Il n'était pas dans la sécurité de sa famille et qui savait quel noble pouvait surgir de l'ombre ? Un serviteur apparut bientôt dans l'embrasure de la porte, fit un petit signe de respect et posa un bol de fraises sur la table avant de s’éclipser. Ah, voilà qui était mieux ! Le cliquètement de pas discret attira son attention un instant, le faisant écouter ce qui se passait au dessus d'eux avant qu'il ne réponde à la jeune femme. Finalement, il planta une fourchette à dessert dans un fruit avant de le porter à sa bouche, s'arrêtant pour parler. “ Oui, la Cour dit aussi que vous êtes l'amante interdite du Duc Von Hochen et que vous seriez tombée enceinte de lui, ce qui expliquerait pourquoi il vous a recueilli chez lui. Mais maintenant que je vous vois, je commence à doute que la Cour ait tort : il est vrai que vous avez une beauté sauvage qui pourrait bien faire valser le cœur du Duc. ” Il était vrai que la femme était belle, bien trop belle pour une simple humaine de cet âge là. Si Taesch n'avait pas déjà confié son cœur à quelqu'un d'autre, il lui aurait probablement déjà baisé la main. Cette fois, il se contenta d'un simple compliment. Est-ce qu'elle rougirait ? Il adorait voir les humaines rougir. Elle lui apprit que Luscka venait de partir pour le château, prononcer son discours sur l'Infection. Il l'attendrait quand même ici. Il lui demanderait un court résumé de ce qu'il avait dit là bas. “ Oh, personne ne m'a tenu au courant de cela. Il est vrai que je suis censé tenir le lit encore une semaine mais je m'ennuyais alors je me suis échappé. Vous avez peut-être entendu parler de mon coup d'éclat de la semaine dernière : je suis revenu d'entre les morts après avoir été terrassé par la Grande Mort. Yvan fera une de ces moues rageuses quand il verra que je suis parti ... ” Il ressentait quelque chose en présence de cette femme. Il se sentait bien. Comme une espèce d'appartenance, quelque chose de … très fort. Pourtant, il était sûr de ne jamais l'avoir vu ailleurs.
Willow Steel
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Sujet: Re: Lies & Truth Mer 6 Avr - 11:37
W
illow ne doutait pas un seul instant que la Cour s'était montrée créative sur les raisons de sa présence au manoir Von Hochen. Bien qu'elle n'y ait jamais mis un orteil, elle était juste assez coutumière des fêtes et des bals de la noblesse pour savoir globalement à quoi s'attendre. Malgré tout, lorsque Condé lui apprit ce qu'il en était, elle devint rouge de colère. C'était parfaitement ridicule ! Elle, enceinte de Luscka ? Son amante ? Et il y croyait en plus ? Une beauté sauvage ? Qu'est-ce que c'était que ça ? Elle se redressa contre son siège, furieuse d'entendre une telle chose sortir aussi tranquillement de la bouche de Condé. Il ne s'embarrassait pas de tact apparemment. Elle le foudroya du regard et serra les poings sur ses cuisses.
« Ma relation avec le Duc n'a rien à voir avec ça. Il m'a simplement aidé après l'incendie de ma forge en m'offrant un toit et un atelier dont il ne se servait pas. En échange, je forge pour lui des pièces de qualité et soyez sûr que dès que j'aurais amassé assez d'argent pour faire reconstruire mon magasin, je m'en irai d'ici. »
Il y avait une pincée de mensonges dans ce qu'elle venait d'affirmer avec autant d'autorité. D'abord, il s'était bien passé quelque chose avec Luscka. Ca n'avait pas duré longtemps, juste l'affaire de quelques secondes, peut-être des minutes. Il y avait eu une tension alors qu'il l'examinait après qu'elle se soit dévêtue pour qu'il puisse examiner ses écailles. Seulement, elle s'était calmée presque aussitôt après, sans doute à cause de l'intervention de Jasper. Willow l'aimait bien et elle s'était sentie si mal qu'il puisse penser qu'elle avait des intentions romantiques envers son cousin ! Finalement, les choses n'étaient pas devenues étranges entre eux. Jasper était toujours aussi sympathique et serviable, il n'avait pas pris ses distances comme elle s'y attendait. Depuis, elle n'avait plus ressenti la moindre attirance pour le Duc d'ailleurs. Et elle passait beaucoup plus de temps avec l'autre Von Hochen. Il se passait quelque chose avec lui, elle le sentait. Mais elle n'était pas très sûre du « quoi ». Elle avait aussi remarqué que ses sentiments envers Luscka s'étaient légèrement modifiés depuis l'incident de la baignoire enflammée. Elle ne le craignait plus et le respectait. C'étaient sans doute là les conséquences de sa cohabitation avec lui ces dernières semaines. Oui, les choses avaient bien changé.
L'autre demi-mensonge qu'elle avait servi à Condé était au sujet de son départ du manoir. C'était toujours le plan annoncé officiellement, mais elle sentait bien qu'aucun des habitants de la maison ne souhaitaient la voir partir. Les trois vampires se comportaient comme si elle allait résider ici pour toujours. Ou plutôt jusqu'à sa mort, ce qui pour eux ne devait pas représenter un très long moment. Mais même si Jasper en personne le lui proposait, elle refuserait de devenir l'un des leurs. D'abord parce qu'elle était infectée et que, pour ce qu'elle en savait, c'était toujours dangereux. Ensuite, parce qu'elle ne voulait pas ternir son étincelle de vie humaine juste pour de l'or et l'immortalité.
« Et je n'ai aucune « beauté sauvage » ! Je suis juste pauvre et sale. Je pensais que les nobles savaient bien ces choses-là, puisqu'ils passent leur temps à les critiquer. »
Merde alors ! Ce type se prenait vraiment pour un malin. Ou alors il essayait de se moquer d'elle. Les nobles la déstabilisaient avec leurs jeux de mots. On ne savait jamais s'ils plaisantaient méchamment ou s'ils étaient sincères, dès qu'un compliment sortait de leur bouche retorse.
Quand elle l'informa de la présence de Luscka au château, Condé ne parut pas s'en formaliser. Apparemment, il était censé tenir le lit. Parce qu'il était revenu d'entre les morts.
« Oh ! s'exclama Willow. Mais alors vous êtes Taesch Condé ! Je croyais que vous étiez l'autre, là. L'ennuyeux et tout guindé. Celui qu'on appelle le mauvais frère par chez moi. Rozen. »
Ca expliquait pourquoi il ne correspondait pas du tout aux descriptions qu'elle avait eu l'occasion d'entendre à son sujet. Et pourquoi il était si volubile et moqueur. Bon, maintenant elle était certaine que sa soit disant « beauté sauvage » était juste un trait d'esprit pour se moquer de son apparence négligée. Quelle enflure ! Elle s'attarda sur l'évocation d'Yvan. Yvan von Dast, le prince noir qui lui faisait toujours des commandes hors du commun ?
« Ah bien, vous connaissez donc le prince héritier. Un client fidèle, à qui je n'ai jamais eu l'honneur de serrer la main ou de parler. D'ordinaire, je refuse tout net ce genre d'entêtement. Je peux comprendre qu'un noble ait tant de choses à faire dans sa nuit qu'il doive envoyer quelqu'un à sa place une ou deux fois, mais avec lui c'est le pompon. Quel manque de respect ! Vous pourrez bien lui dire que s'il veut encore quelque chose de moi, il a intérêt à se bouger ! Comment voulez-vous que je forge une faux digne de ce nom sans avoir rencontré son futur propriétaire ? »
De nouveau, elle était fâchée, et croqua d'un coup de dents rageur une des fraises qu'un serviteur avait rapportées. A cet instant, la douleur dans son dos s'estompa et elle ressentit une fraîcheur apaisante. C'était comme si on venait de lui étaler un onguent sur le dos. Sa peau chauffa agréablement et elle se sentir beaucoup mieux. Willow recula sa main pour regarder sa demi-fraise avec attention. Elle semblait pourtant tout à fait ordinaire cette fraise…
« Et sinon, vous lui vouliez quoi au Duc ? »
Taesch Condé
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Sujet: Re: Lies & Truth Ven 8 Avr - 11:13
Lies & Truth
Taesch Condé et Willow Steel - Nuit 3 de la Sixième
Cette fille avait l'air d'avoir grandi avec les cochons et elle en avait le comportement et le style vestimentaire. Il avait vécu une histoire passagère avec une forgeronne une fois. Uniquement pour le sexe bien entendu mais elle n'était jamais aussi négligée que cette fille. Il fallait dire qu'elle était une vampire et que c'étaient surtout ses assistants qui faisaient le travail mais … eh bien peut-être Steel n'avait-elle pas d'assistant. Si les gens la voyaient comme cela, ils n'auraient pas pu croire qu'elle était l'amante de Luscka von Hochen. Le Duc était du genre à aimer que tout soit droit et … eh bien il avait l'impression qu'elle ne lui correspondait pas. Ce n'était pas bien sûr qu'il avait vraiment cru aux rumeurs mais quand même, il était un peu déçu. Juste un petit peu. Mais elle semblait avoir un feu en lui qui lui disait qu'il ressortirait bien amusé de cette rencontre. Cette barbare avait un certain charme, néanmoins. Il ne pouvait pas le nier. Est-ce qu'elle avait été calice auparavant ? Hm, certainement que non, elle avait l'air trop fière. Elle lui expliqua, passablement énervé comme s'il venait de l'insulter de sang sale, qu'elle avait passé un accord avec le Maître des lieux. Apparemment, il l'avait aidé à la suite de la destruction de sa forge et elle serait plus qu'heureuse de déguerpir quand elle le pourrait. Taesch fit une moue contrariée. Se rendait-elle compte que le Duc s'était grillé pour toujours auprès des nobles ? Enfin, ce n'était pas si il était vraiment populaire de base. Stupide, stupide humaine. Elle avait la possibilité de mettre à genoux un noble en s'y prenant bien et elle ne songeait même pas à le faire. Ou alors elle lui cachait des choses, ce qui était plus que logique au final, ils ne se connaissaient même pas. Enfin, en la regardant comme ça, elle n'avait pas vraiment le profil d'une femme fatale. Il dégusta sa fraise avec une certaine appréhension. Est-ce que cette fille pourrait s'avérer dangereuse. Elle était apparemment assez proche de Luscka, qui était proche d'Yvan. Heureusement, Von Hochen et Yvan n'étaient pas de ces petits seigneurs farauds qui se laissent manipuler par n'importe qui. Il ne semblait pas qu'elle puisse un jour être un obstacle à la bonne continuation de Gothik City. Tout de même, elle avait réussi à se faire apprécier d'un homme qui était censé haïr les humains. Il soupira doucement et hocha la tête, pas assez fort pour que la fille puisse le voir. A l'issue de leur discussion, il devrait décider si elle devait mourir ou pas. Il agissait uniquement par contrat mais s'il en parlait à Emilien, il était sûr que celui-ci lui dirait de faire ce qu'il faudrait. Techniquement, il n'avait pas encore reprit ses activités professionnelles, mais cela ne saurait tarder. Il releva la tête et sourit à la jeune femme. Toujours enflammée dans cette gangue de colère. Il la regardait avec cette impression amusée qu'elle allait bien finir par se calmer toute seule. Il côtoyait souvent des humains qui étaient mal à l'aise avec son rang. Et elle ne semblait apparemment pas comprendre l'importance du duc dans la société gothike si elle se comportait comme ça avec lui. Ou alors peut-être pensait-elle avoir tous les droits. Elle s'exclama alors qu'il n'était pas le ''mauvais Condé''. Et cela le fit presque rire. Son coeur souffrait pour son frère mais il s'empresserait de raconter cela à Ulrick devant un bon verre de vin épicé. Il savait bien qu'il était apprécié dans les bas quartiers grâce à ses actions généreuses – il avait fait construire une école publique et avait été celui qui avait été à l'origine du projet des égouts, même si Emilien avait été celui qui l'avait mit en action. En souriant doucement, il hocha la tête à ses reproches sur Yvan. Elle n'avait vraiment pas froid aux yeux cette fille. Il lâcha un rire quand elle passa à autre chose et mangea une autre fraise, visiblement très amusé de sa tendance à hurler sur tout et n'importe quoi. “ Je ne lui dirais pas cela, sinon Yvan viendrait vous arracher la tête lui même. Mais j'essayerai de faire comprendre à mon amant qu'il n'a pas été très prévenant avec vous et que vous avez besoin de le voir pour faire de meilleurs instruments. Au passage, bravo pour Quarter Moon, c'est vraiment une belle pièce. Et j'étais tout à fait sérieux à propos de votre charme. Sous la sueur et la crasse, je vois une très belle femme. ” Il prit un verre de sang et soupira après la première gorgée puis la regarda de nouveau. Cette jeune femme était vraiment spéciale. “ Je suis ici pour que Von Hochen m'examine avec attention. J'ai deux écailles étranges dans le cou et Yvan et Emilien ont peur que ce soit la maladie en train de revenir. Voyez-vous, c'est de cela que je suis mort. ” Il fronça les sourcils et jeta un coup d'oeil à la cheminée. Est-ce qu'il flambait si fort qu'il ne pouvait qu'avoir chaud ? Quand même, il avait bien trop chaud depuis qu'il s'était installé dans ce salon. Il s'éventa avec sa fourchette désormais vide mais cela n'eut pas une grande incidence. “ Vous êtes forgeronne donc ? Vous savez faire les pointes de flèches ? J'en commande régulièrement à mon forgeron personnel mais vous êtes peut-être plus douée. ” Robert était un très bon forgeron, il était vrai, mais ses prix étaient exorbitants. Même pour Taesch Condé lui même.
Willow Steel
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Sujet: Re: Lies & Truth Mar 12 Avr - 10:20
T
aesch Condé semblait être du genre à s'amuser de tout et n'importe quoi, ne s'embarrassant pas des sentiments qu'il pouvait éventuellement provoquer chez les autres. Dans le cas présent, Willow était tout à fait furieuse. Il n'avait pas l'air de la prendre au sérieux, pas du tout. Que savait-il de la forge, vraiment, pour la prendre ainsi de haut. S'il avait l'habitude de se salir les mains, il n'aurait pas un si joli tatouage à un endroit aussi accessible. Le dessin aurait tout de suite été abîmé. Elle darda sur lui un regard noir pendant qu'il s'esclaffait, puis haussa un sourcil perplexe lorsqu'il refusa tout net de lui rapporter ses mots tels quels. Toutefois, il accepta de rapporter à son amant… Son amant ? Willow entrouvrit la bouche, surprise par une telle nouvelle. Alors lui et le prince noir… ? Elle aurait pourtant juré qu'Yvan von Dast était… Et bien qu'il était tout simplement incapable d'être un couple. Pour cela, elle l'avait toujours beaucoup admiré. C'était un homme qui ne pensait qu'à son travail et ne s'embarrassait pas d'une relation compliquée. Elle avait suivi son exemple, sans vraiment le vouloir. … Enfin, désormais, elle avait ce lien indéfini avec Jasper von Hochen, alors peut-être bien que même quelqu'un comme Yvan von Dast, le prince noir, le général des armées de Gothik City, était capable d'avoir une relation amoureuse. Mais tout de même, avec Taesch Condé… On ne pouvait pas vraiment dire qu'ils étaient assortis. Finalement, Condé la complimenta sur son travail, ce qui la fit légèrement rougir sous la suie qui maculait ses joues. Puis, elle raffermi son regard noir quand il insista pour dire qu'elle était belle malgré son état. Willow n'aimait pas les flatteurs, en particulier quand ils se basaient sur son physique, en particulier quand ils étaient comme Taesch Condé.
« Et bien je suis désolée, mais vous n'êtes absolument pas mon genre. »
Elle espérait que ça lui clouerait le bec, à ce vampire si prompt à l'adultère et qui ne s'en cachait même pas. Détournant les yeux, elle termina sa fraise, sans ressentir une nouvelle fois ce bien-être qui avait soulagé son dos à la première bouchée. Peut-être cela venait-il du chocolat alors. Quand Condé répondit à sa question, la forgeronne lui porta un regard interloqué. Des écailles ? Encore un ? D'abord Von Hochen, puis elle, cette Fell et maintenant Condé. Est-ce que, vraiment, tout Gothik City allait se transformer en dragon ? Elle espérait bien que non, sinon ce serait un véritable chaos. En plus, elle aimait l'idée que la Grande Mort puisse nettoyer les rues de quelques-uns des vampires de la ville. Que cette maladie les préfère eux ne semblait pas être une coïncidence à ses yeux. Quelque chose voulait les punir pour leurs excès. Depuis l'annonce officielle de l'existence de cette infection, elle avait espéré que les vampires seraient en nombre assez réduit pour que les humains puissent enfin prendre possession de Gothik City, qu'ils puissent avoir une vie meilleure. Le Comte Emilien Ier avait beau être plutôt bon, il restait un vampire et la chasse ne s'arrêtait pas. Les humains continuaient à vivre au plus mal.
Avant qu'elle puisse commenter la question des écailles, Condé lui passa commande, ou peu s'en fallait. Très intéressant à la perspective de forger pour la très haute noblesse, Willow pivota dans sa direction et prit quelques secondes de réflexion.
« J'ai ici un nouvel alliage fort… Meurtrier. Solide, facile à affûter, il ne pliera pas devant le métal et pourrait même traverser les armures des Modernis. »
Elle avait beau désirer que les humains s'élèvent à Gothik City, elle n'en restait pas moins une habitante de cette ville et ne portait pas les Modernis dans son cœur. Pour elle, ces gens étaient infâmes, cruels et destructeurs. Quand ils avaient attaqué la vieille ville, ils n'avaient jamais tenu compte des humains, en première ligne, évidemment. Ils s'étaient contenté de bombarder et tirer dans le tas. Evidemment, l'armée vampire avait tenté de les endiguer, parce que voir toute la population humaine disparaître n'était pas dans leur intérêt. C'était du moins ce que racontaient les histoires, Willow était trop jeune pour avoir vécu la dernière guerre. Mais elle y croyait, parce que c'était assez logique.
« Cela ferait cent pièces par pointe, mais je peux en faire de moins solides pour cinquante. Et cela fera cent-cinquante pour des flèches crantées. »
Ce n'était pas donné, mais elle savait qu'elle avait un très bon prix en comparaison des autres forgerons. Du moins, des vampires. Et elle pouvait faire au moins un aussi bon travail qu'eux, certes moins rapide, mais aussi parfois beaucoup mieux.
« Considérant la raison de votre venue… J'ai moi aussi des écailles. Von Hochen également. Et il y a aussi cette fille de la noblesse… Sire Condé, la raison pour laquelle le Duc est parti au château est pour annoncer à tous que la Grande Mort n'a pas pour but de tuer. Si elle le fait, c'est qu'elle est trop puissante pour les corps qu'elle investit, c'est du moins ce que j'ai cru comprendre. Mais en fait, elle essaie de transformer les gens en... »
Elle prit une profonde inspiration avant de se lancer. Probablement que Taesch Condé allait lui rire au nez, encore une fois.
« Dragons. »
Taesch Condé
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Sujet: Re: Lies & Truth Mer 13 Avr - 14:26
Lies & Truth
Taesch Condé et Willow Steel - Nuit 3 de la Sixième
Dimanche dernier, Taesch était revenu à la vie. On était à peine mardi et voilà déjà qu'il était en train de désobéir à ceux qui voulaient qu'il reste au lit. Emilien lui avait dit par exemple de se reposer une bonne semaine. Comment pouvait-il se reposer alors qu'il y avait encore cette Grande Mort qui risquait de s'attaquer à sa famille n'importe quand ? Il devait sérieusement en discuter avec Von Hochen même s'il était la dernière personne au monde avec qui il avait envie de prendre un thé. A égalité avec Rozen. La dernière fois qu'il avait discuté avec Rozen autour d'un verre de sang, il s'en souvenait très bien. Le Duc lui avait dit de ne plus approcher Yvan, de ne plus lui empoisonner la tête avec ses idées stupides. C'était un deux novembres, dix ans auparavant. Depuis, Taesch avait mit encore plus d'ardeurs à séduire Yvan. Et il y était. Il y était presque. Son cœur se serrait à chaque fois qu'il pensait à Yvan à présent. Il aurait presque pu rougir en le voyant. Il était plus amoureux que jamais et il ne pouvait pas se permettre de le perdre maintenant. Il avait envie de lui, envie de vivre avec lui, de se lever et de se coucher à ses côtés pour l'éternité. Et si quelqu'un essayait de lui arracher Yvan, il le payerait de sa vie. Même si c'était Luscka von Hochen. Récemment, un jeune homme était venu le voir pour lui dire de ne plus s'approcher d'Yvan. Un Saltzman, fils aîné d'une famille de petite noblesse. Taesch avait rit avant de le pousser sur le côté de la route, le faisant tomber dans la fange. Son bel habit en soie en avait pâti et il était presque sûr qu'il était à présent irrécupérable. Il ne voyait pas bien comment ce gens pouvaient s'imaginer mériter l'héritier au trône. Il était parfaitement conscient qu'il n'avait actuellement aucun droit sur Yvan mais cela ne l'empêcherait pas de se battre bec et ongles pour lui. La fille avait l'air drôlement surprise qu'ils soient amants. Officiellement, ils n'étaient pas – encore – ensemble mais … est-ce que tout le monde ferait cette tête quand ils l'apprendraient ? Est-ce qu'il serait moins apprécié dans les bas quartiers ? Il sourit largement quand la jeune femme rougit en lui lançant un regard noir. Esperait-elle qu'il ne verrait pas le rose délicat de ses joues sous la cendre si elle fronçait assez les sourcils ? Oh, elle avait tout faux. Oui , il avait tout vu. Il éclata de rire et mordit dans une fraise quand cette jeune femme lui dit qu'il n'était pas dans ses goûts. Mais jamais il ne l'aurait touché, il voulait juste lui faire un compliment de toute façon. Les gens étaient beaucoup trop prompts à se fourvoyer sur ses véritables intentions. Il aimait parler avec des gens beaux et il aimait que des femmes réalisent quel était leur pouvoir de séduction mais il se traînait une réputation de pervers. Il se servit un verre de la bouteille de pinot noir qui était posée sur la table et inspira le parfum du vin avec un certain bonheur. Bon sang, Von Hochen avait vraiment les meilleurs alcools. Elle lui parla ensuite de métal et il remarqua la flamme de la détermination dans ses yeux. Il hocha la tête à plusieurs reprises. De toute évidence, elle avait tendance à détester les gens et aimer le métal. Elle ne pouvait pas être si brusque, peut-être bien cachait-elle de terribles blessures. Il sourit doucement en lui commandant deux caisses de pointes au plus fort prix. Il voulait qu'elles puissent être à toute épreuve. La dernière fois, à la bataille de Dangerfield, il avait perdu beaucoup trop d'hommes pour une stupide histoire de mauvais équipement. Depuis, il cherchait de quoi être parfaitement équipé en cas de batailles. Et les pointes de Willow étaient peut-être ce qui lui fallait. Et puis, ce fut la folie. La fille commença à lui parler de choses qu'elle ne semblait pas connaître et il ouvrit des yeux ronds. Elle était complètement … eh minute, non, c'était possible. Ce magnétisme qu'il avait senti avec l'épée des dragonniers, sa tendance à voir des dragons partout et ses coups de chaud … oh bon sang, il avait tellement chaud. Il retira son manteau et s'éventa avec sa main. “ Vous êtes sûr de ce que vous affirmez ? C'est complètement fou, j'ai vécu huit mille ans, je saurais si … si les dragons existaient… ” Bon sang ! Il y avait vraiment un problème. Il n'avait pas l'air aussi sûr de lui que ce qu'il voulait. Il releva la tête et baissa sa main pour s'éventer avec sa queue plutôt. Il prit les mains de la jeune femme et se rapprocha d'elle. “ Pourquoi est-ce que j'ai si chaud ? ” Ses yeux d'un vert presque blanc étaient fixés dans ceux de cette fille. Pourquoi est-ce qu'il avait l'impression de la connaître depuis toujours ? Pourquoi est-ce qu'il avait l'impression d'être son … frère ?
Willow Steel
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Sujet: Re: Lies & Truth Dim 17 Avr - 10:09
W
illow était une forgeronne. Même si elle avait tenté de choisir une autre voie pendant un moment, c'était ce qu'elle avait toujours été au plus profond d'elle-même. Travailler le métal, manipuler le feu, tester des armes et des armures, tout cela la mettait dans un état presque euphorique à chaque fois. Quand elle forgeait, elle était dans un monde qui lui appartenait complètement, qu'elle maîtrisait. Elle était la déesse de sa forge. Aussi, lorsque Condé lui commanda deux caisses entières de flèches crantées, elle ne put s'empêcher de sourire très largement. Cela ferait une belle somme d'argent, même si elle ne savait plus vraiment quoi en faire. Après tout, bien qu'elle ait dit le contraire à l'officier en face d'elle quelques minutes auparavant… Elle s'imaginait de moins en moins quitter ce manoir. Bien sûr, si Von Hochen ne la retenait pas, elle partirait et ferait reconstruire son magasin. Mais cette idée lui déchirait le cœur d'une manière tout à fait inattendue. Oh oui, c'était vraiment inattendu. Et extrêmement bizarre. En tout cas, ce n'était pas l'argent qui la rendait heureuse à ce point. Plutôt l'opportunité de pouvoir forger de telles pièces, pour un homme disposant d'un tel grade dans l'armée. Elle s'imaginait déjà en train de le faire, ce serait vraiment fantastique ! Elle savait quelles techniques utiliser, toutes les étapes… Willow envisagea de planter Condé là pour se ruer dans sa forge. Mais il y avait plus important. Cette histoire d'écailles.
Quand elle eut prononcé le mot qui allait peut-être valoir au duc d'être traité de fou, Taesch Condé eut l'air sceptique. Etrangement, cela lui donna aussi chaud. Elle se souvint que le corps de Von Hochen n'était pas aussi froid que celui d'un autre vampire, alors ça avait sans doute un lien. Elle-même, depuis qu'elle avait ces écailles autour du nombril, avait moins besoin de se couvrir. Le feu qui la suivait partout où elle allait dans le manoir la réchauffait plus efficacement qu'il ne l'avait fait à son arrivée. Condé doutait qu'en huit mille ans, il n'ait pas vu un seul dragon si ces derniers avaient existé un jour. Willow haussa les épaules. Huit mille ans alors ? Ce type était vraiment vieux et en plus il avait le culot de ne pas mourir définitivement. Huit mille ans, ça faisait quoi ? Cent fois l'espérance de vie moyenne d'un humain à Gothik City. Et encore, beaucoup mourraient avant quatre vingts ans. C'était franchement indécent de sa part de balancer une information pareille à une mortelle du bas-peuple. Elle avait très envie de lui dire d'arrêter de se vanter, mais elle ne le put pas. Condé saisit soudain ses mains et la regarda droit dans les yeux. Ils étaient vraiment blancs alors, de près ça lui donnait une tête de binette, il était vraiment étrange. Et voilà qu'il s'inquiétait d'avoir aussi chaud ! Willow fit la grimace et détourna son regard en reprenant possession de ses mains. Elle avait dû laisser des traces noires sur les paumes et les doigts du vampire.
« Les dragons ont l'air d'être liés à la chaleur, pour ce que j'en sais. Le duc lui-même est tiède. Son coeur bat aussi. Pour cette autre fille, je ne sais pas. On ne s'est vues qu'une fois. »
Le souvenir de Fell, cette espèce de gourgandine aux cheveux beaucoup trop beaux, en train d'enlacer le duc, fit remonter un sentiment de colère teinté de jalousie. Elle avait été la première dragonne en devenir dont Von Hochen avait pris soin, elle n'avait pas le droit de se l'approprier comme ça. Enfin, elle n'allait pas essayer de l'ennuyer ou de la provoquer, Luscka le lui avait demandé en personne et très clairement. Etrangement, elle ne pouvait pas lui désobéir. Ce vampire avait trop de charisme.
Elle reporta son regard sur Condé, puis essaya de voir si la veine dans son cou battait. Malheureusement, elle n'était qu'une humaine et n'avait pas une très bonne vue en plus de ça. A force de travailler dans une forge, elle avait pas mal baissée. Quand on faisait un tel travail, c'était agréable de vivre dans une ville qui était souvent sombre, même le jour. Elle détesterait probablement Modernis State si elle y venait à y vivre. En plus, ils avaient ce système bizarre pour désigner leur chef. Des élections. Elle voyait mal des élections se dérouler à Gothik City. Probablement qu'il y aurait énormément de morts à chaque fois, les nobles se feraient une guerre sans merci. Rien qu'avec un système de succession filiale, ils s’entre-tuaient à la moindre occasion ! Willow avait beau se réjouir quand ça arrivait, elle savait bien que si le taux de morts nobiliaires explosait, ce serait le chaos et les humains seraient ceux qui en pâtiraient le plus. Oh, maintenant qu'elle pouvait passer plus de temps à penser, elle avait vraiment de bonnes idées. Elle pourrait peut-être profiter de sa position actuelle pour donner des conseils au Comte.
« Alors, votre cœur ? Il bat ou pas ? Et vous avez fait des choses bizarres ces derniers temps ? Le duc crache le feu et exhale de la fumée. Enfin, moi je n'ai encore rien de spécial. »
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Sujet: Re: Lies & Truth Jeu 21 Avr - 15:48
Lies & Truth
Taesch Condé et Willow Steel - Nuit 3 de la Sixième
Cette fille lui disait quelque chose. Il lui semblait l'avoir déjà vu quelque part, en dehors de cet étrange sentiment d'appartenance. Il y avait bien cette fille qui était souvent avec Von Hochen quelques temps auparavant. Une femme de forte carrure, mais bien faite, avec une épaisse chevelure noire et une détermination de fer. Ils ne s'étaient vus qu'une fois mais … était-ce pour cela qu'il avait choisi cette forgeronne pour être son amante ? Parce qu'elle lui ressemblait ? Un frisson désagréable lui parcourut l'échine. Est-ce que cette fille avait des chances d'éloigner Luscka d'Yvan ? C'était … c'était une très bonne chose. Von Hochen semblait avoir des espérances qu'il ne pouvait atteindre et Taesch était d'avis de ne rien lui laisser espérer de plus mais Yvan lui avait assuré à plusieurs reprises qu'ils étaient juste amis. Il était tellement aveugle quand il s'y mettait. Comme cette fois où le caporal Topley lui avait clairement fait du plat. Yvan n'avait cessé de l'ignorer, comme s'il ne pouvait accepter qu'une telle chose se passe dans ce plan de l'univers. Et si Taesch avait été d'humeur passable à cause de l'attitude du caporal, le déroulement des événements l'avait rendu plutôt fier. Yvan tempêtait, lui hurlait dessus et lui disait des horreurs mais il ne l'ignorait jamais. En vérité, Yvan avait même tendance à lui accorder plus d'attention qu'il ne voulait bien l'avouer. Quand on lui parlait de Taesch, il avait tendance à dire qu'il ne signifiait rien pour lui mais bon sang, qui accordait autant de temps à quelqu'un qui ne signifiait rien pour lui. Il savait que s'accrocher à lui avait été quelque chose de bien parce qu'ils en étaient arrivés au point où ils sortaient officiellement ensemble. En quelque sorte. Et cette femme pouvait bien mettre hors jeu son seul concurrent sérieux. Pendant un moment, il avait eu peur de devoir renoncer à son amour pour Yvan, à cause de Clair. Mais son fils lui avait affirmé aussitôt qu'il n'était pas du tout amoureux du Prince, bien au contraire. Il y avait bien quelqu'un dans sa vie mais l'autre métamorphe avait décidé que Taesch n'était pas digne de savoir qui c'était. En tout cas, Taesch crevait toujours de chaud. Il se sentait de plus en plus mal et avait du mal à respirer. Heureusement, il n'en avait pas besoin. Finalement, il cessa de s'éventer avec sa main et ramener ses cheveux en un chignon rapide qu'il attacha avec un ruban sortit de sa main. Il avait toujours de quoi se débarrasser de son importante masse capillaire. Normalement c'était plus une question de furtivité que de chaleur mais pour le moment, il avait beaucoup trop chaud pour décemment supporter ses cheveux. Est-ce qu'il allait devoir les couper ? Il fronça les sourcils quand la fille continua de lui parler des dragons. Oui, forcément, il y avait un lien avec cela. Sinon, jamais il n'aurait jamais laissé ses pas le guider vers la lame d'Honorus. Oh merde, ils étaient vraiment des dragons ? Est-ce qu'il allait vraiment se transformer en gros lézard cracheur de feu ? Non, non putain, pas maintenant qu'il venait juste d'avoir Yvan ! Il laissa ses sourcils se froncer et poussa un soupir rageur. Il secoua la tête à la question de la jeune femme et haussa les épaules. Non, il n'avait rien fait de spécial. “ Je suis revenu et … non, mon cœur ne bat pas. Je suppose que ça viendra plus tard. Oh, je vais détester. ” Quand il revenait à la vie, il avait tout le loisir de tester les battements de son cœur. Et à chaque fois, ça lui donnait la nausée. Il avait de plus en plus envie de s'arracher le coeur pour ne plus sentir cela à sa prochaine réincarnation mais il était tout à fait sûr que ça ne changerait rien. En se mordant la lèvre, il regarda la jeune femme. “ Puisque le docteur n'est pas, là, j'ai besoin que vous me conduisiez à son cabinet. Je dois parcourir ses recherches et voir ce qu'il sait de plus. ” Il en avait assez d'attendre avec la petite copine de Luscka, aussi sympathique soit-elle. Il n'était pas du genre patient avec les gens auxquels il ne tenait pas plus que cela. Et cette fille ne signifiait pour ainsi dire rien pour lui.
Willow Steel
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Sujet: Re: Lies & Truth Dim 24 Avr - 13:27
A
lors non, son cœur ne battait pas et non, il n'avait rien fait de spécial. Finalement, peut-être que tous les porteurs sains en train de se transformer en dragons ne disposaient pas de pouvoirs particuliers. Peut-être qu'ils allaient juste se couvrir d'écailles et se métamorphoser en… En dragons ? … Willow prit soudain conscience de quelque chose d'excessivement effrayant. Si jamais elle devenait un dragon, elle ne pourrait plus jamais forger. Elle essaierait, elle savait qu'elle essaierait. Mais ça ne pourrait pas bien se terminer.
En tout cas, Condé avait l'air horrifié à la perspective d'avoir un pouls. Willow roula des yeux, exaspérée par cette attitude. Sur un ton sec, elle répliqua :
« Oh, je vous en prie. Les humains naissent avec un cœur qui bat et le gardent toute leur vie durant. Le duc Von Hochen lui-même s'en accommode fort bien. Alors je sais que vous êtes un vieux vampire octo-millénaire, mais vous pourriez faire un petit effort, vous ne croyez pas ? Vous les nobles, vous êtes toujours en train de vous plaindre pour des détails insignifiants. »
Non vraiment, ce type était en train de devenir un dragon et il n'était pas content d'apprendre que son cœur allait battre ? Elle était certaine que même dans le meilleur des cas de figure, il trouvait toujours quelque chose à redire. Elle qui était jusque là de l'avis du peuple – bien qu'un peu sceptique – et pensait que Taesch Condé était un noble à peu près respectable ! Mais finalement, il était aussi tordu que ses congénères. Probablement qu'il se roulait dans la soie à ses heures perdues et faisait lui aussi ses petits caprices.
En parlant de caprices, monsieur Taesch Condé exigea de voir les appartements de Von Hochen. Aussitôt, Willow s'enflamma (métaphoriquement seulement) et se leva, les poings serrés et le visage sévère. Ce visiteur dont la présence était inconnue au maître des lieux voulait fouiller dans ses affaires ? Et il pensait sérieusement qu'elle allait le laisser faire ? Si au moins elle pouvait l'amener à Jasper… Mais celui-ci avait l'air bien trop mal en point pour composer avec Condé.
« Certainement pas ! s'exclama-t-elle, outrée. Vous pensez réellement que je vais vous laisser vagabonder à votre guise dans le manoir ? Et ne comptez pas me prendre à revers juste parce que je suis une humaine. Alfred vous mettra dehors aussitôt s'il vous surprend. Et croyez-moi, il vous surprendra. »
Elle enflamma (littéralement cette fois) ses poings et les leva devant elle. Si Taesch Condé voulait forcer le passage, elle était prête à se battre. Ce n'était pas un vampire qui allait lui faire peur. Certes, celui-ci était extrêmement vieux et probablement extrêmement doué au combat, même s'il n'en avait pas l'air. Même avec son pouvoir, elle avait peu de chances de gagner. Mais si elle arrivait à le prendre par surprise ou à lui faire assez peur… Peut-être pourrait-elle le faire fuir. Après tout, il ne connaissait pas son don dans les détails, en tout cas elle en doutait. Et puis, elle avait un air féroce.
« Je suis moi aussi en train de me transformer, vous savez. Je suis plus forte et le feu est mon allié. »
Derrière elle, le brasier de la cheminée augmenta d'un coup, comme pour la soutenir. Elle n'était même pas certaine que c'était de son fait. Quand elle était sous l'emprise de la colère, ses pouvoirs avaient tendance à échapper légèrement à son contrôle.
« Vous feriez mieux de vous en aller maintenant. Allez au château, écoutez le discours de Von Hochen et allez lui parler si l'envie vous en prend. Mais ne comptez pas sur moi pour vous laisser fouiner dans les affaires de mon seigneur. »
Tout cela, en plus, certainement pour découvrir des secrets qu'il pourrait utiliser contre Luscka. Ou placer des pièges empoisonnés ! Elle savait que les nobles étaient retords, surtout entre eux. Même si elle doutait que Von Hochen ait fait quoi que ce soit qui lui fasse mériter une mort aussi vile que celle que lui réservait très probablement Condé, elle savait aussi qu'il n'était pas difficile pour les nobles d'en trouver une, de raison. Il suffisait d'un petit rien, d'une rumeur. Après tout, il avait l'air d'avoir cru à celle disant qu'elle était l'amante du duc. Probablement qu'il était du genre crédule, même s'il avait l'air intelligent. Quelle déception !
« Que se passe-t-il ? »
Alfred. Il arrivait toujours au bon moment. Willow n'en baissa pas pour autant sa garde. Elle conserva son air féroce et son attention fixée sur Taesch Condé.
« Ce monsieur allait partir. »
A deux contre un, il n'avait plus aucune chance. Probablement que la présence des deux habitants allait le mettre en déroute.
Taesch Condé
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Sujet: Re: Lies & Truth Ven 29 Avr - 15:58
Lies & Truth
Taesch Condé et Willow Steel - Nuit 3 de la Sixième
Les vampires étaient naturellement plus forts et plus rapides. En réalité, chasser les humains était parfois trop facile. Il savait parfaitement qu'elle avait de bonne raison de défendre son amant mais il ne croyait pas un instant qu'elle se dresserait contre lui. Il était un des vampires les plus puissants de Gothik City et il pouvait la tuer en un battement de paupière. Elle ne pouvait pas sérieusement croire qu'elle avait une chance. La malédiction qui avait été jetée sur eux, si telle était-elle, le rendait plus faible mais il savait bien qu'elle n'avait aucune intérêt à agir comme ça. Il était bien moins stupide qu'il n'y paraissait et il sentait bien la tension dans son regard. Néanmoins, il restait un assassin et ne sortait jamais sans au moins trois moyens de tuer. Il avait un coutelas dans sa botte, deux poignards à sa taille et des aiguilles empoisonnées dissimulées dans la fourrure de ses oreilles. Si elle tentait quelque chose de stupide, ce serait sans doute la fin pour elle. Il l'aimait bien et il aimait les belles femmes mais il ne pouvait pas se permettre d'être ridiculisé par une humaine. Elle n'avait pas conscience de ce qu'elle l'obligeait à faire, naturellement. S'il n'y avait pas moyen d'y aller avec son accord, il n'aurait aucun remord a se débarrasser d'elle. Elle n'était qu'une humain après tout, elle n'avait aucune espèce d'importance alors … n'est-ce pas ? Il n'était pas quelqu'un de cruel mais il avait besoin de consulter ces dossiers. Il n'avait que peu tué d'humains, ce qui était assez ironique pour un vampire vieux de huit mille ans. Mais il n'en avait pas tué tant que ça, en dehors des batailles, au final. Ses contrats désignaient presque toujours des vampires et il se nourrissait de moins en moins au fur et à mesure des années. Désormais, un humain toutes les deux semaines lui suffisait amplement. Mais il se souvenait 'une servante, enceinte de son maître. Une humaine qu'il avait dû tuer parce qu'elle avait apparemment tenté de tuer la femme de celui qui l'avait engrossé. Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage. Cet adage n'avait jamais été aussi vrai. Néanmoins, cette femme avait l'intention de se dresser contre lui. Elle était si stupide que ça ? Elle prétendait pouvoir lui botter les fesses. Oh si elle savait. Comme son ombre, il avait tué des personnes qui n'avait jamais su qu'il était même là. Elle ne savait pas à qui elle s'adressait au final. Elle ne pouvait pas savoir qu'il était le plus redoutable des vampires qu'elle ait jamais vu. Il pouvait au moins lui trouver cela. Elle était la plus courageuses des humaines qu'il n'ait jamais rencontré. Haussant un sourcil quand elle lui donna des ordres, il avança, de deux pas seulement, pour la défier. Combien de temps tiendrait-elle sans partir la queue entre les jambes ? Ses poings enflammées ne lui faisaient pas peur mais l'interruption du majordome l'énerva. Bon sang, on ne pouvait donc pas se disputer avec des humains tranquillement dans cette maison ? Il le fusilla du regard et il sentit l'autre vampire frémir. Bien sûr, il faisait peur à tout le monde, il n'y avait que cette fille pour ne pas savoir à qui elle avait affaire. Elle annonça qu'il allait partir et il hocha la tête, suivant le majordome jusque dehors. Une fois le majordome dans la cour, il claqua la porte et retourna prestement dans le salon. Il lui fallut d'une seconde pour passer derrière elle et l'immobiliser, une main autour de son ventre, une autre serrée autour de sa gorge. “ Petite humaine, ne crois pas que c'est parce que tu es la folie du moment d'un duc que je vais te laisser me manquer de respect. Je tuais déjà des humains quand les ancêtres de tes ancêtres n'étaient que bactéries et sédiments. J'ai connu la chute de grandes familles, j'ai tellement de pouvoir dans cette ville que si je le voulais, je pourrais facilement devenir Comte. Tu sais pourquoi je ne fais rien pour prendre le pouvoir ? ” Il se pencha, resserrant sa prise sur sa gorge, et murmura à son oreille quelques mots d'une voix aussi vicieuse que terrifiante. “ Parce que sinon tous les regards seraient sur moi et que je ne pourrais plus autant m'amuser. ” Il sentit une présence et le duc fit son entrée, accompagné de son majordome. Oh, son discours n'avait donc duré que vingt minutes. Von Hochen n'était pas un orateur né. “ Relâchez la, sire Condé. Ce n'est qu'une humaine, elle ne doit pas représenter une grande menace pour vous.” Avec un ricanement, il relâcha l'humaine qui retomba au sol comme une poupée de chiffon. C'était presque drôle. “ Désolé Luscka, j'avais oublié que vous étiez si attachés aux humains. Vous en avez épousé un, c'est ça ? Ou peut-être bien est-ce parce qu'elle ressemble à votre cousine décédée ? ” Le Duc ne répondit rien à ce sujet et lui dit d'une voix dure comme la pierre qu'ils devaient discuter. Alfred se précipita pour voir si l'humaine n'avait rien et Taesch se dirigea vers la porte. Avant de sortir, il s'arrêta et sourit doucement. “ Oh, mademoiselle Steel, je suppose que je n'ai nul besoin de vous dire que si vous répétez ce qu'il s'est passé à qui que ce soit, vous ne pourrez plus compter sur la protection de votre … démon gardien. N'est-ce pas ? ” Accompagnant ses pas d'un rire moqueur, il monta dans les escaliers. Oui, décidément, il aimait bien cette fille.
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Lies & Truth
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