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Vampires vampires vampires : infection
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Sujet: That’s not fair! Dim 17 Avr - 15:02
That's not fair !
En fermant les yeux, il pouvait presque se rejouer la scène. Il avait reçu un baiser, lui. Bordel de merde, personne ne l'avait jamais embrassé avant et … voilà que Wish l'avait embrassé. Et bien en plus ! Donc voilà, à trente trois ans, il avait reçu son premier baiser d'un mec aussi grand que lui qui avait l'air d'être bien foutu et qui connaissait le gratin des vampires de Gothik City. Cette information était tellement surréaliste qu'il avait eu du mal à l'assimiler. Il avait encore du mal. Il n'avait jamais été amoureux de personne et honnêtement, il y avait trop de choses à penser pour avoir une relation digne de ce nom. Mais Wish lui avait juste dit qu'il avait été génial et il l'avait embrassé. Bordel de putain, il ne s'était pas embarrassé de penser, il avait juste fait les choses. A vrai dire, Caleb l'aimait bien aussi, c'était un guerrier et ils avaient ça en commun. Mais de là à … oh putain. Il se passa de nouveau de l'eau sur le visage, rouge de honte de repenser à ça. Encore. Plusieurs jours auparavant, il avait voulu partir et il n'avait pu ni aller voir Wish pour lui dire aurevoir – ensemble, ils avaient sauvé plus de cent mille âmes de ce quartier d'après les estimations du grand mec sérieux qui l'avait renvoyé chez lui après que le médecin ( le mec qui l'avait menacé avec une épée plus grand que lui était médecin putain ) l'air examiné et testé à l'infection – ni put repartir. La cité était close, en plein deuil. Taesch Condé était mort. Lui il aurait bien ouvert une bouteille de champagne – un vampire aussi vieux mort, ça se fête – mais ses parents lui avaient fait la morale en lui disant qu'il était très apprécié dans les deux villes les plus importantes. Qu'on ne pouvait pas dire de telles choses sur un mort. Alors il s'était enfermé dans sa chambre comme un adolescent et n'était descendu que pour prendre soin de sa mère encore un peu souffrante. Mais elle était une hybride et ce n'était pas son premier problème dans la vie, elle avait de la ressource ! Un peu plus tard, il avait neigé. En réalité, Caleb avait pensé que c'était de la neige mais sa mère, bien plus cultivée, lui avait affirmé que c'étaient des cendres. Quand un noble revenait à la vie, on brûlait un certain bois qui produisait des cendres très volatiles qui ressemblaient à de la neige. Apparemment, ce n'était arrivé que deux fois dans l'histoire de Gothik City. Donc, puisque Taesch était ressuscité, il pouvait partir ? Il venait de finir de s'habiller décemment – il avait enfilé une grande tunique grise, un pantalon en cuir noir, des chaussures solides et son grand manteau noir – quand on frappa lourdement à la porte. Ses parents vivaient dans une petite maison isolée du quartier des nobles et avaient désormais deux serviteurs. Mais ils étaient tous les deux occupés alors il se chargea lui même d'aller ouvrir la porte. Ce devait être le boulanger qui leur apportait gentiment une miche de pain pour souhaiter bon rétablissement à sa mère. Mais quand il ouvrit, ce n'était pas le boulanger. C'était Yvan von Dast accompagné de deux gardes du corps. Il referma la porte précipitamment et respira un bon coup. Haletant de panique, il déglutit et se maudit d'avoir manqué de respect à la créature la plus terrifiante du monde. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Qu'est-ce qu'il avait fait pour … mériter la visite du prince ? Oh ouais, il lui avait sauvé la peau. Et il avait sauvé une partie de sa ville. Putain. Un coup de vent souffla un peu de cendres encore présentes dans toute la ville et il déglutit en rouvrant la porte. Yvan avait l'air encore plus terrifiant que quand il avait ouvert la porte la première fois. Bon, okay, peut-être qu'il n'allait pas mourir. Pas tout de suite. “ Mon Prince, ça pour une surprise … est-ce que je peux quelque chose pour vous ? Oh, entrez. ” Il se fit la réflexion qu'il était peut-être venu pour son père. Alors qu'ils entraient et qu'il refermait la porte, Il les mena au salon. A l'unique salon. Cette maison était loin d'être aussi impressionnante que le château. Elle n'avait que deux étages et une dizaines de chambres, pour la plupart inoccupées. Il les invita à s'asseoir. “ Si vous êtes venus voir mon père, il ne rentrera que dans une heure. Est-ce que je peux vous servir quelque chose ? Du thé ? Du café ? Je crois que nous avons du … sang quelque part. ” Bon, c'était du sang de basse qualité mais sa mère en consommait depuis quelque temps. L'âge n'aidant pas, elle avait du mal à s'isoler au froid et le sang était pour beaucoup dans sa guérison. Il se sentait terriblement bête devant le Prince. Peut-être qu'il s'était juste trompé de maison.
Yvan von Dast
General Relentless
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Sujet: Re: That’s not fair! Ven 22 Avr - 13:59
« M
ais c'est injuste ! » s'exclama Yvan von Dast en secouant les mains.
Son père était confortablement installé dans le fond de son haut fauteuil de bois recouvert d'or et de velours, un sourire amusé sur le visage. Oui, il était amusé, et il y avait de quoi. Sauf qu'Yvan trouvait ça beaucoup moins drôle étant donné que la blague était à ses dépends.
« Pourquoi ne pas envoyer quelqu'un d'autre ? tenta-t-il plus calmement en croisant les bras. Nous avons bien des gens payés pour ce genre de taches ingrates, n'est-ce pas ? -Oui, c'est vrai. »
Ah ! Victoire !
« Mais je tiens à ce que ce soit toi qui y aille, en personne. -Mais pourquoi ? Est-ce que vous avez au moins une bonne raison ? A part pour vous moquer de moi ? -Et bien, il a aidé à te sauver. -Ulrick et Lucie n'avaient pas besoin de Taesch et de Luscka, en plus Taesch a laissé s'échapper le prisonnier. -Il a rendu un fier service au Comte et tu es le Général. -Mais Rozen est le conseiller principal. -Et pour finir, je trouve cela très amusant. »
Quelques heures plus tard, Yvan, vêtu sombrement d'une lourde cape et de cuir, vint frapper à la porte des Mah. L'homme qui lui ouvrit un instant plus tard semblait déconnecté de la réalité. Il avait une barbe en fouillis qui n'était pas du tout à la mode Gothik. Et puis, ses vêtements… Yvan ragea en s'apercevant que leurs tenues n'étaient pas si différentes. Il aurait dû porter des bijoux, autres que sa bague de famille et le pendentif de loup qu'il avait récemment acheté au marché. Et puis, la porte se referma sur lui. Yvan ne se sentit même pas vexé. Et bien, on ne daignait pas le recevoir, tant mieux. Il allait partir et dire à son père que les Mah ne voulaient pas être remerciés, voilà tout. Pourquoi n'y avait-il pas pensé avant ? Ce ne serait pas le premier mensonge qu'il servirait à ses parents.
Malheureusement, le battant se rouvrit et le serviteur l'invita à entrer. Yvan roula des yeux, puis soupira. Il n'avait plus le choix. D'un pas allongé, il entra à l'abri de l'humble demeure et secoua ses épaules et sa tignasse couverts de cendres. L'on fêtait la résurrection de Taesch. Il aurait préféré sortir une autre nuit.
« Je préfère Général. »
En réalité, il était plus convenable dans cette situation de l'appeler « prince », mais il aimait tout particulièrement contrarier les gens quand il faisait quelque chose qu'il n'avait pas envie d'accomplir. Ou quand il était particulièrement énervé. Une fois dans un salon minuscule, Yvan ôta sa cape et la déposa sur le dossier d'un fauteuil, à côté duquel il resta debout. Le vampire ne comptait pas s'attarder dans cette maison qui empestait l'humain. En entendant ce que l'autre avait à lui dire, il se retourna dans sa direction, en affichant une expression qui devait sûrement lui donner l'impression qu'il allait se faire dévorer dans la minute. « Son père » ? Mais alors c'était lui, le fameux fils Mah ? C'était à ce paumé qu'il devait la vie de ses parents, du moins d'après Emilien ? Non, impossible. Il n'avait pas le profil du héros, d'ailleurs il n'avait le profil de rien du tout. Ce n'était qu'un humain. Un tout petit, un minuscule humain, aussi minuscule que ce salon. Certes, il était nettement plus haut que lui, même si Yvan portait des talons et pas lui, mais… Ce n'était pas ce qui comptait !
« C'est vous-mêmes que je viens voir. De la part du Comte, en fait. Il tenait à vous remercier pour vos « hauts » faits. Grâce à votre action, vous avez empêché un ignoble complot d'atteindre la famille comtale. Alors, si vous désirez quelque chose, quoique ce soit, le Comte est prêt à vous l'accorder. »
Son ton était loin d'être aussi enjoué qu'il aurait dû l'être. Yvan parlait très rapidement, parce qu'il voulait se débarrasser de cette corvée au plus vite.
« Dépêchez-vous. Je ne veux pas de sang, ni rien. Dîtes-moi simplement ce que vous désirez, que l'on puisse en terminer. Je n'ai aucune envie d'être ici et de toute évidence vous ne voulez pas de ma présence en ce lieu. »
Ce qui était parfaitement compréhensible. Yvan était connu pour sa haine des humains, ou plutôt son dégoût. Nul n'ignorait à quel point chasser et tuer le rendait heureux. Si cet humain commettait une seule erreur en sa présence, il le paierait de sa vie. Et le prince était prêt à parier qu'il le savait parfaitement. Il n'y avait qu'à voir son attitude depuis qu'il l'avait reconnu. Yvan n'avait pas l'impression que c'était à cause d'une quelconque déférence.
Caleb K. Mah
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Sujet: Re: That’s not fair! Lun 25 Avr - 22:01
That's not fair !
Finalement, Yvan von Dast était moins grand que lui. Et il était moins impressionnant comme ça. Il était toujours un monstre prêt à n'importe quoi pour avoir le sang d'innocents mais au moins il n'était pas là pour ça normalement. Il n'aimait pas beaucoup le fait qu'il soit chez lui mais s'il essayait de l'attaquer, il pourrait tenter de se défendre, au moins. Mais une dague contre une épée … il ne ferait pas long feu. Il jeta un regard à la fenêtre en espérant y voir son père. Il était allé à la teinturerie du coin de la rue pour y commander de la soie bien particulière. La Comtesse lui avait commandé une robe à porter au bal de son fils pour le remercier. Il trouvait que le faire travailler pour le remercier était un peu stupide mais son père appréciait grandement le geste. Quoiqu'il en soit, le fils de cette même Comtesse était là, devant lui. S'il faisait un geste suspect, il serait un peu stupide de s'enfuir mais il connaissait très bien, désormais, le coin. Il y avait un couloir qui menait à une sortie, non loin d'une grande fontaine. Yvan von Dast était réputé pour être cruel mais il n'attaquerait pas un humain dehors devant tout le monde, pas à ce point. Caleb espérait qu'il avait raison. Il savait exactement pourquoi tout le monde aimait cette fontaine et pourquoi il y aurait plein de gens là bas. Elle représentait Poséidon, un ancien Dieu qui contrôlait l'eau et la 'mer' même si tout le monde ignorait ce que ça signifiait. Poséidon était devenu un démon selon la coutume sataniste avait été englobé dans le pandémonium classique mais Caleb avait lu beaucoup de choses à propos des anciens dieux et il savait bien qu'ils n'étaient pas des démons. Ils étaient bien plus que cela. Si tant est qu'ils avaient existé un jour. Il se sentait stupide maintenant. Il détestait les vampires principalement à cause d'Yvan von Dast en personne et voilà qu'il allait devoir faire des courbettes et sourire. Parce qu'il restait un Prince, parce qu'il le terrifiait. Même si Caleb avait chassé de nombreux vampires, peut-être certains plus vieux et plus forts que le prince, il serait tétanisé s'il devait se battre contre lui. Il était l'incarnation de tous ses cauchemars. Il baissa son regard, plus par curiosité que par déférence et remarqua une bague. Une chevalière sertie d'une pierre, ornée d'un emblème qui ne lui était pas inconnu. Bon sang, il avait presque du mal à croire que cette personne, non, ce monstre se trouvait dans l'entrée de ses parents, parfaitement à l'aise et même un peu énervé. Mais il ne lui avait pas demandé de venir bordel de putain ! Alors qu'Yvan rentrait et secouait son corps de la cendre blanche avec la grâce qui était celle des vampires de haut rang, Caleb soupira doucement. Il préférait qu'on l'appelle Général. Mais Caleb ne comptait pas lui faire une pareille faveur, merde alors. Il était quand même chez lui. Enfin chez ses parents. Et s'il pouvait avoir au moins une victoire contre ce prince pète cul… Il se trouva qu'Yvan n'était pas venu pour son père mais pour lui. Le Comte avait envoyé son fils le plus ingrat pour le remercier et lui accorder un vœu. Imaginer le prince noir en génie de la bouteille était assez comique et lui fit esquisser un demi-sourire. En réalité, il était aussi embêté que lui par cette rencontre mais au final c'était Caleb qui avait le pouvoir. Est-ce qu'il devrait demander quelque chose d'impossible ? Le prince avait parfaitement deviné qu'il ne voulait pas de lui ici. Perspicace. En haussant les épaules, il soupira lourdement. “ Écoutez, je ne veux rien. Rien qui ne vienne de vous du moi- ” Un éclat dans sa vision périphérique le fit s'arrêter en pleine phrase. Il poussa violemment le Prince qui heurta un pilier de la maison. La flèche qu'il avait vu se planta dans un mur, pile dans un tableau que sa mère avait peint. La pointe suppura un liquide vert sombre avant de faire prendre feu à la toile. En jurant, le chasseur retira sa veste et mit la peinture à terre avant d'éteindre le feu avec le tissu. “ Et merde ! ” Le juron venait d'un buisson non loin de là. Caleb fronça violemment les sourcils et attrapa son manteau avant de griffonner un mot sur l'ardoise dans l'entrée pour dire à ses parents qu'il était sorti. Sur le pas de la porte, il hésita. “ Alors, vous venez où vous allez rester là comme un prince paresseux. J'ai entendu dire que vous aimiez l'action, move your ass ! ” Toute peur était oubliée, l'adrénaline courait dans son sang comme si sa propre vie était en danger. Mais il n'allait pas laisser un péquenaud mettre le feu à sa maison ou tuer le prince chez lui ! Il n'arrivait juste pas à croire qu'il allait partir dans une aventure avec Yvan von Dast. A pas pressants, il rejoignit le buisson où était l'archer avant. Une tuile tomba et il leva la tête. Merde alors, il était en haut. Il n'avait plus qu'à le poursuivre au sol, les hauteurs c'était pas vraiment son truc. Et cette foutue cendre qui s'infiltrait partout et lui troublait la vue !
Yvan von Dast
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Sujet: Re: That’s not fair! Jeu 28 Avr - 17:32
L'
humain, Caleb Mah s'il avait bien retenu son nom, exhala un long soupir qui agaça fortement le prince. Cet humain prenait beaucoup trop de libertés et s'il n'avait pas été une sorte de héros, il lui aurait bien arraché cette bouche. D'ailleurs, s'il s'entêtait et il se retrouverait probablement étêté. Peu importait à Yvan de se faire réprimander sur la question. Finalement, l'humain se décida à cracher le morceau. Ou plutôt à ne pas le faire. Il refusait un cadeau du Comte ?! Mais alors il allait vraiment le… L'homme se rua alors sur lui et, ne sachant ce qu'il voulait, Yvan eut un mouvement de recul. Caleb étendit alors les bras et le poussa violemment. Le prince perdit assez l'équilibre pour tituber plus loin. Quand il se retourna avec un grognement sauvage, le dos voûté, en direction de l'impudent, il vit qu'une flèche était plantée dans la toile d'une œuvre. Un liquide vert suintait de la pointe et l'instant d'après, la toile s'enflamma. Yvan eut un sursaut suivi d'un pas en arrière. Caleb intervint pour étouffer l'incendie naissant et le vampire tourna la tête dès qu'il entendit quelqu'un jurer dehors. Cet enflure… ! On avait osé essayer de l'attaquer, lui ! Il ne regrettait pas d'avoir pris de garde du corps, parce qu'il allait pouvoir se défouler sur quelqu'un. Mais l'humain prenait déjà les devants. Qu'est-ce qu'il avait celui-là ? Il aurait dû pleurer et se terrer, tout faible et fragile qu'il était ! Pourtant il trouva plus malin de l'insulter et de sortir à la recherche du tireur.
Yvan serra les poings et le rejoignit en de longues enjambées à l'extérieur. L'humain se précipitait déjà en direction d'un buisson. Le vampire savait déjà qu'il n'y trouverait rien, il avait repéré la présence du tireur plus en hauteur. Une tuile du toit s'écrasa au sol, alertant le sauveur du moment. Alors que ce dernier semblait vouloir contourner la maison, Yvan secoua la tête et le rejoignit rapidement. Sans lui demander son avis, il le saisit par le bras et l'emporta dans un grand saut qui les fit atterrir sur le toit. Il pouvait voir une silhouette se découper sur le ciel troublé par la cendre, en train de courir pour essayer de leur échapper. Yvan allait s'assurer qu'il n'aille pas assez loin pour cela. Il relâcha l'humain et se redressa souplement sur les tuiles glissantes. Il se fichait bien que cet homme tienne la distance ou pas, pourtant il ne put s'empêcher de se moquer de lui. C'était comme une sorte de vengeance. Un humain ne pouvait pas l'avoir sauvé. Il ne l'admettrait jamais. Il avait juste eu de la chance ! Ce n'était pas comme s'il s'était jeté dans le feu de l'action, de toute façon. Il s'était contenté de fournir des informations qui s'étaient révélées utiles. Et maintenant, cette gloire sans importance lui montait à la tête et il jouait à l'homme expérimenté.
« Alors, le héros ? Pas capable de suivre quelqu'un sur les toits ? »
Il ne lui jeta même pas un coup d’œil et fila rapidement. Pour un vampire comme lui, sauter de toit en toit était presque une partie de plaisir. Il atterrissait lourdement à chaque fois sur les tuiles, dont certaines menaçaient de se dérober sous ses pieds. Ca ne l'aurait de toute façon pas fait perdre l'équilibre, il était bien trop alerte et agile.
« Je t'aurai, sale chien, » marmonna-t-il entre ses dents.
Yvan arriva à la lisière du quartier de la noblesse et se laissa couler du toit. L'attaquant n'avait pas pu disparaître comme cela ! Le prince tourna sur lui-même, à la recherche d'une explication. Puis, ses yeux tombèrent sur un trou dans le mur de la dernière maison de la rue. Une pierre ronde était en train de lentement rouler pour le recouvrir et Yvan l'arrêta de la botte avant qu'il ne soit trop tard. Puis, il la repoussa entièrement avant de s'accroupir devant l'orifice. L'entrée de ce qui devait être un tunnel était juste assez large pour laisser passer une personne rampant. Guère intimidé, le prince se faufila à l'intérieur, y laissant un morceau de sa cape qui se déchira dans un bruit un peu sinistre. Le tunnel était étroit, mais il pouvait jouer des coudes assez aisément pour avancer rapidement. Quelques mètres plus loin, il entendit la pierre se refermer dans son dos et le peu de lumière qu'il avait encore disparut. L'assassin ne devait pas être bien loin.
Après avoir crapahuté un long moment sur une pente douce descendante, Yvan put se laisser tomber du tunnel jusque dans une salle dont le sol de pierre polie était situé à un mètre plus bas. La pièce était ronde, creusée à même la roche et éclairée par des torches. Une sorte de rivière très sombre coupait la salle en deux, le séparant d'une ouverture qui devait probablement le conduire à l'archer. Il s'avança en faisant claquer ses semelles dont l'écho rebondit plusieurs fois sur les murs et le plafond. Cet endroit avait une excellente acoustique. Juste devant la rivière, des symboles mystérieux étaient gravés dans des dalles. Yvan n'avait d'autre choix que de marcher dessus. Il le fit, prudemment, et aussitôt, la rivière s'enflamma. Les flammes montaient jusqu'au plafond et le prince doutait de pouvoir passer sans se faire vraiment très mal. Il n'était même pas certain de survivre. Le feu était si puissant qu'il lui brûlait déjà la peau à cette distance. Il recula, déglutissant. Ces dalles gravées devait servir à composer un code, mais il n'était pas doué pour les énigmes. Cela aurait probablement été le moment parfait pour Caleb, mais l'humain avait été distancé. Rien d'étonnant.
Caleb K. Mah
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Sujet: Re: That’s not fair! Ven 13 Mai - 16:06
That's not fair !
Il avait envie d’être chez lui. Il avait envie de rentrer à la maison. Là où il y avait une figurine de vampire en train de se faire empaler par un poignard sur la bibliothèque, là où le frigo était plein de plats à réchauffer et là où il pouvait s’enfoncer dans son canapé pour rattraper ses séries en retard. Il en avait assez de Gothik City et il avait envie de se retrouver sous sa couette. Trop de gens le perturbaient ici, à commencer par ce foutu Wish ! Il avait demandé un peu à en apprendre plus sur lui, à des connaissances. Certains haut placé. Apparemment il avait été acheté au marché avec d’autres esclaves, par la princesse elle-même. Et ils entretenaient une relation qui faisait jaser la noblesse. Elle semblait lui accorder de l’importance , selon la plupart des gens. Il s’était alors senti mal d’avoir autant apprécié ce baiser. Si Wish et la princesse étaient … comme ça, ce n’était rien de plus qu’une marque de reconnaissance banale. Il savait que la famille comtale n’était qu’une horde de vampires sanguinaires mais peut-être qu’il s’était trompé. Peut-être qu’il avait eu tort. Peut-être que Wish n’était pas vraiment un guerrier, peut-être qu’il aimait se faire sucer le sang par la sœur du Prince Noir. Et peut-être qu’il ferait mieux de ne pas le revoir. Peut-être que cette impression passerait toute seule. Il lui semblait juste tellement étrange, voire même vraiment suspect, qu’un homme comme lui se mette au service de celle que les voleurs décrivaient comme une peste et une arme dangereuse en elle-même. Mais ce n’était pas son affaire n’est-ce pas ? Il y avait bien trop de raisons pour ne pas fouiller dans les affaires comtales. La toute première d’entre elle se trouvant à la poursuite du même homme que lui. Il aurait pu éviter de se déplacer pour rien. Il aurait pu tout simplement rester chez lui, au chaud, et laisser le Prince s’occuper de cela tout seul. Mais on avait attaqué Yvan chez lui, du moins chez ses parents. Il ne pouvait pas les laisser marcher sur son honneur comme ça. Qui plus est, il avait une arme que le prince n’avait sans doute pas : traquer était son métier, il avait ça dans le sang d’après sa mère. Son arrière grand-mère avait été un chasseur de vampire comme lui. Elle était domiciliée à Gothik City et sauvait la veuve et l’orphelin tous les jours. Elle avait renié sa fille quand elle avait épousé ce petit bourgeois aux dents longues, le grand père de Caleb. Quelque part, le jeune homme se sentait mal de ne jamais l’avoir connue. Il devait essayer de renouer avec sa famille, de ce côté là. Il sursauta en voyant à quel point le vampire se mouvait rapidement et … élégamment. Oui, vraiment, c’était très beau. Ses cheveux volaient dans la lumière de la lune et son corps semblait comme être celui d’un pantin dans les mains d’un marionnettiste extrêmement doué. Détournant les yeux, Caleb jura. C’était justement le piège dans lequel tombaient tous les humains. Les vampires étaient si exceptionnels qu’on en oubliait qu’ils survivaient en tuant des créatures sans défense. Mais Yvan ne lui laissa pas le temps de quoique ce soit, il l’attrapa par le bras et l’entraîna sur le toit. Déglutissant, Caleb se rapprocha du sol – si on pouvait dire ça – sous ses pieds avec un grognement. Il avait mal à l’épaule, peur que son bras ne se détache et une haine incroyable pour Yvan von Dast. Merde alors, il avait toujours été la proie d’un vertige nocturne horrible. Le jour, il pouvait monter sur des toits sans problème. La nuit, il n’osait même pas monter sur une chaise. Il était en train de regarder le vide sous ses pieds – de l’ordre d’une dizaine de mètres – quand Yvan s’amusa à se moquer de lui. En grognant violemment, il releva la tête et soupira. Le vampire était déjà parti. Se forçant à se ressaisir, le chasseur se releva et commença à marcher, essayant de se persuader qu’il était en pleine journée. Une journée ensoleillée avec des chants d’oiseaux et des enfants qui jouaient. Il les suivit de loin – de toute façon le vampire était trop rapide – et se décida à s’éclairer avec la lampe de poche qu’il gardait toujours dans son manteau, au cas où. Il attirait l’attention mais au moins il allait mieux. Il arriva un peu après Yvan à un orifice étrange, une sorte d’issue à moitié recouverte par une pierre. Il n’était pas sûr de devoir entrer mais il reconnaissait ce tissu noir et duveteux. Il faisait partie de la cape du Prince Noir. Jurant dans sa barbe, il entra rapidement, se faufilant dans ce qui restait de son ouverture et jura dans sa barbe quand les piles de sa lampe lâchèrent. Merde alors ! L’électricité avait tendance à juste geler ici. Il rampa jusqu’à entendre les pas d’Yvan un peu plus loin et accéléra le mouvement. Si c’était Yvan il pourrait le rattraper. Si c’était leur archer, il y avait des chances qu’il puisse l’interroger. Il tomba dans une salle à un moment et releva la tête en jurant de nouveau. Il avait encore mal à ce bras que le vampire avait failli lui arracher comme un sauvage. Et il y avait des flammes. Du genre, pas un barbecue sympa, plutôt la rôtisserie de l’enfer. “ C’est quand même dingue, pour un vampire vous faites un de ces boucans, si le mec savait pas qu’on le suivait, il doit être sourd.” Il s’approcha du Prince et examina les symboles. Sur le mur voisin se dressait une immense créature digne d’un film d’horreur. Une sorte de serpent géant. Merde alors. Il baissa les yeux pour reconnaître des runes qu’il avait vu sur la Place des Sorcières plus d’une fois. Il devait bien y avoir une solution. Il jeta des pierres sur plusieurs dalles pour essayer des combinaisons mais à chaque fois, c’était peine perdue. Il savait que la solution commençait par cette rune qui ressemblait à un B doublé … eh mais, et si c’était le nom du truc là-bas qu’ils devaient trouver. Néanmoins, ni lui ni Yvan ne trouvèrent de quoi il s’agissait. Enrageant, il maudit sa mémoire et s’avança vers les dalles. Quand les flammes jaillirent, il les réduit drastiquement. Et franchit la sorte de rivière étrange. “ Allez on passe, j’en ai marre !” Une fois arrivés de l’autre côté, il remarqua que le serpent s’animait. Paniqué, il fit un pas en arrière et se brûla la cheville. “ Okay, apparemment fallait pas tricher. Il faut trouver son nom mais je m’en souviens pas … B …. B quoi merde ?” Oh génial, il allait crever comme un con pour ne pas s’être souvenu du nom d’un truc qui s’avançait vers eux, près à les bouffer. Putain !
Yvan von Dast
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Sujet: Re: That’s not fair! Dim 15 Mai - 14:58
A
lors qu'Yvan avait essayé de multiples combinaisons, un bruit dans son dos l'alerta. Il se retourna, les muscles bandés et prêt à se défendre. Quand son poursuivant s'écrasa au sol, il se détendit. Ce n'était que Caleb Mah.
« Oh… Tu tombes bien, humain. »
Caleb le gratifia d'une remontrance à laquelle Yvan réagit en se contentant de hausser les épaules et de monter les yeux au ciel. Il n'avait pas le temps de donner une leçon à cet arrogant petit héros d'un jour. Dire qu'il était censé lui être redevable ! Jamais de la vie ! Une fois qu'il aurait eu la récompense que son père tenait tant à ce qu'il ait, il espérait bien ne plus jamais entendre parler de lui. Yvan prit la peine de lui expliquer brièvement son problème et Caleb ramassa des pierres détachées des parois de la caverne pour essayer à son tour quelques combinaisons. Yvan s'adossa au mur, les bras croisés, mordillant sa langue dans un geste d'impatience. C'était inutile, mais pour le moment, il n'avait pas de meilleure idée. De plus, il ne connaissait pas la moitié des runes gravées sur les dalles. S'il était capable de reproduire un pentagramme d'invocation, il n'avait jamais pris la peine de réellement étudier la signification des symboles qui pouvaient le composer. En fait, il aurait eu besoin d'Elijah. Non seulement son frère disposait de la connaissance des runes, mais il était aussi assez intelligent pour trouver la bonne combinaison. Comme lui un peu plus tôt, l'humain finit par s'énerver de la situation et s'avança vers les flammes. Comme en réaction à sa présence, le brasier diminua aussitôt et, interloqué,Yvan s'éloigna du mur en décroisant les bras. Pourquoi n'avait-il pas fait cela plus tôt ?! Le prince allait franchir la rivière de feu à sa suite mais les flammes reprirent soudainement leur hauteur et il recula précipitamment avant de se brûler, en jurant. L'humain avait-il décidé de le trahir ? Sale petit…
Sa voix était pourtant celle de la panique. Yvan plissa les yeux pour percer le rideau ardant de son regard blessé par la lumière trop vive et finit par discerner le bas-relief d'un gros serpent. Le reptile avait des piques bien distinctes sur les écailles et des sortes d'éventails membraneux de chaque côté de sa tête. Et la sculpture bougeait. Elle prenait vie. Yvan avait le nom de cet animal sur le bout de la langue, mais il n'en avait pas besoin pour savoir que même lui pourrait bien y laisser la vie. Caleb aussi y était presque. B…
« BASILISK ! »
Yvan sauta sur la rune du « B », qui signifiait aussi autre chose en invocation. Mais il s'en fichait bien, il avait juste besoin de la version alphabet des runes. Il sauta rapidement de pierre en pierre. Juché sur le « S », il hésita. Où était le « K » ? Il le confondait toujours avec le « X » ! Il n'avait pas le temps de tergiverser. La tête du serpent s'étendait déjà en dehors du mur et Caleb ne pouvait pas fuir bien loin. Il devait prendre une décision. Maintenant. Retenant son souffle,Yvan sauta. Il eut l'impression de voler jusqu'à la rune et quand il s'écrasa dessus, la pierre se craquela sous son poids. Il y eut comme un instant de flottement, puis les flammes disparurent. Yvan franchit la rivière immédiatement. Le Basilisk, quant à lui, s'agitait furieusement. La pierre reprenait ses droits sur lui, mais lentement. Yvan le vit avancer la tête. Sans réfléchir, il se précipita entre lui et Caleb et accueillit la morsure dans son épaule. Il poussa un cri de douleur étouffé par ses dents serrées et saisit la petite dague glissée dans son dos, sous sa ceinture. Il écorcha juste assez la peau fine entourant l'un des yeux du roi-serpent pour que le reptile lâche prise et se libéra de son crochet. Il y eut quelques gouttes de liquide jaune-vert dans les airs, puis Yvan poussa Caleb vers la sortie de la salle.
Ils se retrouvèrent dans un couloir également taillé dans la roche et dont les murs étaient de temps en temps couverts de vieilles draperies de velours usé. Des torches dispensaient une lumière juste assez forte pour y voir. Elles devaient être alimentées tous les jours par ceux qui empruntaient ce tunnel. Ou par la magie. Yvan s'adossa à la roche et écarta les pans ensanglantés de sa chemise. En voyant la plaie, il siffla entre ses dents. Elle suppurait de poison verdâtre. Avec un morceau de cape qu'il déchira, il nettoya la blessure, mais se doutait que le mal était fait. Le puissant poison du Basilisk était dans son corps. Il en sentait déjà les effets, qui l'affaiblissaient. Il espérait avoir le temps de trouver la sortie avant de mourir.
« Dépêchons-nous, ordonna-t-il en recouvrant son épaule de sa cape. Il faut retrouver cet assassin. »
En chemin, Yvan décida de briser le silence presque total, si ce n'était l'écho de leurs pas.
« Pourquoi es-tu venu ? Tu aurais pu rester à l'écart de tout cela. Un peu de gloire t'es tant monté à la tête que tu espérais obtenir encore plus de notre famille ? »
Il détestait les jeux de la cour pour cette raison. Personne n'agissait simplement par honneur. L'envie était ce qui guidait les nobles. Pourquoi un humain avec une chance d'ascension sociale réagirait différemment ?
Caleb K. Mah
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Sujet: Re: That’s not fair! Mar 31 Mai - 14:13
That's not fair !
C’était ridicule. Il se sentait vraiment, vraiment ridicule. En fait, le prince n’était pas si terrible que ça mais Caleb avait quand même peur de lui. Et il y avait toujours le fait qu’il était un vampire, qu’il était évident qu’il n’allait pas lui passer quoique ce soit si jamais il venait à crever la dalle. Il était du bétail pour lui, rien de plus. Si terrifiant soit-il, il avait les mêmes principes que tous les autres vampires. Il y avait de nombreuses choses qu’il aurait voulu ne pas faire. Venir dans cet endroit étrange était dans le top trois de sa liste imaginaire maintenant. A égalité avec le fait de s’être laissé embrasser par Wish et le fait d’avoir sauvé la vie d’Allic Beackerman quand il aurait pu le laisser crever comme un chien dans la rue. Sans Allic, certains de ses problèmes auraient été réglés. Son cœur battant contre sa cage thoracique lui indiquait qu’il était encore vivant. Ce qui était très sérieusement une bonne nouvelle avec toute la merde qui lui était tombé dessus ces derniers temps. Le truc avec l’hypnotiseur fou, l’enlèvement de sa mère, Yvan von Dast qui se pointait chez lui … sans compter tout ce qu’il avait laissé derrière lui à Modernis State. Il commettait les même erreurs, encore et encore. Il sauvait des gens et, au lieu d’être récompensé, ça lui amenait encore plus d’emmerdes. S’il n’avait rien dit à propos de la limaille de fer, est-ce que le prince serait mort ? Parce que ça aurait été une bonne chose. D’un autre côté, il se serait peut-être senti mal. Yvan mort, la ville était fragilisée, une proie facile pour Modernis. Et ses parents pourraient être impliqués dans le conflit. La chaleur le brûlait un peu mais ça importait peu. Il pouvait la contrôler et il cherchait à apaiser le feu, du plus qu’il pouvait. Son rythme cardiaque, le danger imminent et la présence de son cauchemar sur pattes ne l’aidait pas trop mais il réussissait à limiter les flammes à un foyer agréable et un peu trop virulent. Ses poils de barbe étaient un peu roussis mais peu importait. Le serpent commençait sérieusement à lui foutre les jetons mais il devait miser tous ses efforts sur le feu. Voir le prince partir en cendres maintenant ne l’arrangeait guère à vrai dire. Il y avait des tas de raisons pour lesquelles cela aurait été problématique pour la City mais dans l’immédiat, ça entraînerait sa mort à lui, ce qui était le plus important à ses yeux. La fumée entrait dans ses poumons – c’était un feu d’huile, merde, il détestait ça ! – et il essayait de l’expirer du mieux qu’il pouvait. Il déplorait actuellement que son autre pouvoir ne soit pas plus utile que ça. Parce que si c’était son maximum, il était quand même un piètre chasseur de vampire. Il était bon à Modernis State mais ici la moindre boulangerie recélait des secrets. La dernière fois qu’il était passé dans la rue Mætique pour acheter le journal, il s’était retrouvé en tête à tête avec des voleurs, en tenue officielle de la guilde. Et, aussi incroyable que cela puisse paraître, tout le monde agissait de façon normale, comme si c’était aussi normal que de voir des enfants jouer dans la rue ou des gens traverser les passages cloutés. Vraiment, cette ville … Quoiqu’il en soit, elle restait sa ville. Et si ses dirigeants étaient des vampires, il était quand même heureux de les aider, de rendre service à la City. Parce qu’en conservant l’ordre actuel, il évitait une guerre dont ses semblables seraient d’inévitables dégâts collatéraux. Peut-être même ses parents ou ses cousins. Alors s’il devait sauver la peau d’un cauchemar ambulant pour rendre service à la communauté, il le ferait. Autour d’eux, les flammes en veux-tu en voilà commençaient à le brûler et il relâcha un peu sa prise, gémissant de douleur. En face de lui, Yvan semblait hésiter. “ Triple millions d’aiguilles ! Général, prenez une décision, maintenant. Maintenant!” Et il le fit. Caleb ne tenant plus, relâcha les flammes. Une partie de sa tunique avait flambé, laissant un de ses bras à nu. Il aurait peut-être une ou deux cloques demain mais heureusement, il était plus résistant à la chaleur et à la caresse des flammes que la moyenne des humains. Sans doute à cause de son pouvoir ou du fait qu’il ne cessait de se brûler avec quand il était petit. C’était un pouvoir dévastateur et dur à maîtriser. La réponse était la bonne parce que, bien sûr, Yvan était fort à ce petit jeu. Les flammes s’éteignirent et le serpent géant chercha à se débattre. La pierre était de plus en plus présente sur son corps et Caleb se permit de lui faire un doigt. Dans un accès de rage, il se dirigea vers lui et Yvan prit le coup à sa place. Choqué, il recula d’un pas. Yvan von Dast venait de lui sauver la vie. A lui, un humain. Sans avoir le temps de bien comprendre ce qui venait de se passer, l’humain se fit entraîner dans un autre tunnel qui semblait aussi glauque que le reste du passage secret. Basilisk. Il s’en souviendrait toute sa vie de cette bestiole. Son cœur battait comme jamais et devait être un vacarme assourdissant aux oreilles d’Yvan. Il reprit trois fois sa respiration avant de réussir à se calmer. Il n’avait pas chassé depuis un temps et il était déjà rouillé. Le prince était affaibli par la blessure. Faisant une grimace, Caleb le regarda. Merde. Il avait bien fait de prendre son sac. Quand Yvan reprit la parole, par deux fois, le chasseur leva les yeux au ciel et l’arrêta. “On doit s’occuper de ça d’abord.” Il sortit un baume de son sac. Il lui avait coûté une fortune mais il pouvait annuler les effets de n’importe quelle morsure. Il s’en servait pour celles des vampires qui lui arrivaient des fois avant qu’il ne se transforme mais ça devait sans doute marcher pour les gros serpents magiques. “ J’ai juste eu l’impression que c’était ce que je devais faire. Ce qui était bien. On vous a attaqué dans ma maison. Je pouvais pas laisser ça passer. Et puis je suis un chasseur, retrouver des gens … je fais ça pour vivre.” Il enveloppa son épaule dans une partie de sa tunique déchirée avant de sourire à Yvan. Il souriait à Yvan von Dast putain. “ Ca devrait aller mieux d’ici à dix minutes. En attendant, allons y.” Ils continuèrent de marcher dans le grand couloir. De temps en temps, Caleb s’arrêtait pour différencier les fausses pistes des vraies traces de pas dans la terre glaise du sol. Cet endroit était un vrai labyrinthe putain ! Ils remontèrent un escalier et atteignirent bien vite une salle un peu exiguë. Là, un homme les accueillit d’un grand rire moqueur. “ Eh bien, vous voilà ! Je savais que vous me retrouveriez mais pas si vite. Combien cela vous a-t-il coûté pour trouver cet endroit ? Les caisses du château doivent être vides !” Caleb était sûr d’une chose : ce n’était pas l’assassin de tout à l’heure. Il était habillé de tissus riches, portait un pantacourt en velours noir par-dessus des collants opaques, une chemise en soie rouge et un bandeau dans les cheveux. Ils étaient longs et attachés en une couette sur le côté. Le chasseur était fasciné par leur couleur blonde presque blanche. Ce mec était l’archétype du vampire noble. Est-ce qu’Yvan le connaissait ? “ Est-ce qu’il parle à vous ou à moi, général ?”
Yvan von Dast
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Sujet: Re: That’s not fair! Dim 5 Juin - 14:13
C
ette situation était surréaliste. Il se retrouvait avec un humain dans des sous-sols secret de la cité, en train de poursuivre un type qui avait essayé de le tuer avec une flèche empoisonnée. Probablement avec du venin de Basilisk d'ailleurs, vu l'effet que le poison avait eu sur ses vêtements. S'ils n'avaient pas pris feu comme la toile dans la maison de l'humain, ils avaient grillé très rapidement, laissant un trou béant qui dégageait bien la blessure. Yvan n'aimait pas montrer ses faiblesses, alors il préférait la couvrir avec sa cape, même si elle frottait désagréablement sur la plaie. Ils avancèrent un moment, jusqu'à ce que l'humain ne les arrête en fouillant dans son sac. Dire qu'il avait pris le temps de s'équiper. Au final c'était une bonne chose, parce qu'il tendit à Yvan un baume. Le prince saisit le pot et le renifla. Une odeur d'herbes médicinales, Luscka avait souvent un parfum similaire. Ulrick également. A défaut d'être efficace, ce serait au moins inoffensif. Il en appliqua généreusement sur sa blessure, ne grimaçant même pas alors qu'il enfonçait son doigt dans la chair. Il voulait être certain que le venin serait éliminé. Quand il eut terminé, l'humain se mit en tête de bander son épaule avec un morceau de tissu déchiré tout en lui expliquant ses motivations. A l'en croire, il avait juste agi selon sa conscience et ses principes, parce que c'était quelque chose dont il était capable. Intrigué, Yvan scruta sévèrement son visage, comme s'il y cherchait un signe qui lui dirait que l'homme mentait. Mais ce dernier se contenta de lui sourire en retour, sans malice. Le prince détourna le regard en soupirant par le nez. Un humain avec des valeurs ! Inédit !
« Je suppose que ta vie vaut plus que ce je croyais, en fin de compte, Caleb Mah. »
Cela faisait deux fois qu'il lui sauvait la vie. Indirectement, mais tout de même. Enfin, il n'avait plus qu'une dette envers lui, puisqu'il l'avait empêché de se faire croquer par un serpent géant. Ils reprirent leur route, avec la promesse qu'Yvan irait mieux dans une dizaine de minutes. En attendant, il ne se sentait pas spécialement bien. Il devait faire attention à poser un pied devant l'autre et à ne pas vaciller. La démarche lente de son compagnon était un avantage, il pouvait prétendre ne pas avancer plus vite à cause de lui. La situation devint inquiétante quand il se mit à entendre une voix l'appeler. Il se retourna mais ses yeux ne rencontrèrent qu'une obscurité partielle. Et l'humain n'avait pas bougé. C'était donc dans sa tête. Le venin de Basilisk était puissant, il espérait que le baume suffirait à l'arrêter.
Ils cherchèrent un petit moment, Yvan se laissant guider par les talents de pisteur de son compagnon. De toute façon, vu son état déplorable, il aurait été incapable de se concentrer. Tous ses symptômes n'étaient cependant pas visibles, hormis sa lenteur inhabituelle. Ils débouchèrent finalement, après un escalier, sur une petite salle. Elle n'était occupée que par quelques meubles et un homme appartenant de toute évidence à la noblesse. Il prit une pose avant de les apostropher d'une voix forte et théâtrale qui fit grimacer le prince. Les deux hommes restèrent sans voix après le petit discours du noble. L'humain lui demanda au bout d'un moment si c'était à lui qu'il s'adressait et Yvan ne lui accorda même pas un regard. Il se contenta de faire un pas en avant.
« Qui es-tu ? »
Le noble eut l'air extrêmement choqué, ou déçu. Il balbutia son nom, ce à quoi Yvan ne prêta aucune attention. Il était trop occupé à fixer une silhouette derrière le noble, appuyée nonchalamment contre le mur.
« Mais qu'est-ce que tu fiches ici ? -Ah, tout de même ! Mon nom ne vous est pas inconnu ! Et bien voyez-vous... »
Yvan le foudroya du regard pour l'inciter à se taire, ce qui fonctionna assez bien. Il préférait néanmoins ne pas expliquer sa réaction, car il avait compris que le Taesch présent n'était rien de plus qu'une illusion. Il ferma les yeux une seconde et lorsqu'il les rouvrit, son petit ami avait disparu. Il perdait la tête, il devait régler cette histoire au plus vite.
« Qu'est-ce que vous voulez à ma famille ? -Pas à votre famille, mon prince. Juste vous. »
Il partit alors dans un grand rire hautain et Yvan lança son poignard dans la gorge du noble. Celui-ci s'effondra en gargouillant, répandant du sang partout. Le prince le rejoignit et récupéra son arme et appuyant de son pied sur le torse de l'homme. Une peur panique se lisait dans ses yeux. De sa manche, il fit alors jaillir une clochette d'argent qu'il fit tinter. Le son se répercuta curieusement dans la salle. Yvan recula, méfiant. Il se passa une poignée de seconde, puis il y eut un gros tremblement. Une porte en bois explosa et des dizaines de serpents pénétrèrent dans la pièce, se bousculant et se montant dessus. Ils n'étaient pas aussi gros que le Basilisk mais leur taille restait tout de même anormale. Le noble s'enfuit par une autre porte et Yvan entendit le cliquètement d'un loquet. Il était donc temps de se battre.
Sans rien dire, il laissa à l'humain un tiers de leurs assaillants. Lui allait s'occuper du reste avec sa seule dague. Malgré son état, il arrivait à esquiver les crocs et à sauter par-dessus les corps ondulant, il crevait des yeux, tranchait des langues et pénétrait des têtes. La présence fantomatique de Taesch lui coûta tout de même une belle balafre dans le cuir chevelu. Du moins, ce serait une balafre plus tard, mais pour l'instant cela ressemblait plus à un énorme sillon gorgé de sang, qui trempait ses cheveux et coulait dans son cou. Quand il en eut terminé avec la moitié de ce qu'il s'était octroyé, il regarda où en était Caleb.
Caleb K. Mah
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Sujet: Re: That’s not fair! Dim 12 Juin - 13:12
That's not fair !
Etonnament, tout le monde s’accordait sur une chose : Yvan von Dast était juste terrifiant. Il méritait tout ce qu’on lui prêtait et il mangeait des bébés humains au petit déjeuner. La moitié des gens l’admiraient et l’autre moitié faisait des cauchemars de ses performances. Mais en fait, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, il n’était pas si fort que ça. Caleb s’attendait à un homme de grande taille aux yeux rouges mais Yvan était plus petit que lui et il avait des yeux d’un violet très agréable à regarder, presque noirs. Il semblait croire aux mêmes valeurs que Caleb – l’honneur, la famille, la punition quand il le fallait – et ils auraient même pu être cordiaux si Yvan ne le méprisait pas autant. Le plus fou dans cette histoire c’était qu’il lui avait sauvé la vie. Il lui avait donné de son précieux anti-morsure et avait grandement retardé sa folie post-infection. Il lui avait donné la possibilité de sortir de ce sous-sol vivant. En soupirant doucement, il se dit que c’était aussi de sa faute s’il était fait mordre. Yvan l’avait protégé. A contrecœur, il devait bien reconnaître qu’Yvan et lui se ressemblaient plus que ce qu’il n’y semblait. En soupirant doucement, il se dit qu’il devait y avoir une explication à toutes ces rumeurs. Peut-être qu’il était dans un jour où il ne se sentait pas d’être horrible. Peut-être qu’il n’avait pas dévoré une famille entière ce matin et qu’il était un peu faiblard. Il se dit qu’ils avaient encore la chance de partir comme ils étaient venus mais il y avait ce mec qui était en train de provoquer Yvan. Il se disait bien qu’il avait peu de chance de s’en sortir vivant – le mec avait arrêté un serpent géant avec son épaule un noble ne ferait pas long feu. Le ciel devait s’être éclairci à l’heure qu’il était … peut-être bien qu’il faisait jour. Il ne savait pas combien de temps ils avaient passé ici-bas mais il avait la sensation d’être ici depuis des heures. Le noble a l’air si téméraire fit une mine défaite quand Yvan affirma ne pas le connaître. Parfait, aucun des deux ne connaissait l’existence de ce noble donc il était soit très dangereux, soit très inutile. Sans doute la deuxième partie parce que sa tenue était assez ridicule. Il aurait pu porter un justaucorps de patineur et une jupe en tulle qu’il ne lui aurait pas fait moins peur. Finalement, le noble dévoila son nom et Yvan sembla le reconnaître parce qu’il lui demanda ce qu’il faisait là. Caleb se sentait un peu mit à l’écart dans cette discussion étrange, aussi regarda-t-il les environs. Ses yeux humains ne voyaient pas grand chose mais il discernait une forme dans le fond, en haut d’un escalier en bois. Il y avait quelqu’un d’autre. Il n’eut pas le temps de le dire à Yvan qu’il tua le noble en plein rire et que des vannes furent actionnées. Des serpents. Il détestait les serpent bon sang. Tremblant, il commença à trancher dans le tas avant de perdre tout contrôle et de les flamber sur place. Quand Yvan se retourna vers lui, il s’occupa de faire griller ses serpents et pointa les escaliers. “Il y avait quelqu’un d’autre mais il a filé … je ne pense pas qu’on puisse le rattraper.” Il était plein de poison pour avoir été mordu une dizaine de fois et il se sentait mal. Il voulait juste rentrer et dormir. Quand il entendit des pas derrière lui et se mordit la lèvre. Deux personnes se tenaient derrière eux, l’air menaçant. Il fit un pas en avant et s’écroula avant de pouvoir lever son épée. Un serpent restant venait de lui grimper sur le corps et mordait fortement son cou, envoyant le poison jusqu’à son cœur en une seconde. Il lui sembla que le sol était très mou et il ferma les yeux.
Quand il se réveilla, il était dans une salle qui sentait la naphtaline et les herbes. Sûrement une infirmerie. Un homme frêle à l’air décidé était en train de le couvrir de cataplasme. De son côté, Yvan était en train de se faire triturer l’intérieur, au niveau de sa plaie. Devant eux, les deux ombres menaçantes d’avant étaient adossées à une draperie marquée d’un renard enflammé. Il fit semblait d’être endormi en les entendant discuter de danger, du prince et d’autres choses. Apparemment, l’un d’entre eux s’appelait Sirius, comme l’assassin royale. Merde, ça ne pouvait pas être une coïncidence.
Une demi-heure plus tard, ils étaient seuls et devaient attendre. Dans le silence pesant, il se racla la gorge et soupira doucement. “Je sais ce que je veux. Je veux avoir un entretien avec Wish, le calice de votre sœur.” Merde, il avait rêvé de lui pendant son inconscience, il devait mettre les choses à plat avec lui. De toute évidence.
Yvan von Dast
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Sujet: Re: That’s not fair! Jeu 23 Juin - 14:51
U
ne odeur très désagréable s'imposait de plus en plus dans la salle. Yvan ne mit pas de temps à comprendre d'où elle venait. Caleb était encerclé par des corps reptiliens noirs, grillés. C'était donc cela son pouvoir ? Maîtriser le feu ? Pourquoi ne s'en était-il pas servi sur le Basilisk ? Ca leur aurait facilité la tâche et il ne se serait pas fait bêtement mordre. Il n'aurait pas eu ces stupides hallucinations de Taesch ! Qu'est-ce que ça voulait dire ? Qu'il était à ce point amoureux de lui qu'il le voyait dans la folie ? Ridicule ! Il ne pouvait pas être si mielleux. Taesch et lui n'étaient pas ce genre de couple. Un point c'est tout. Il se rapprocha de l'humain, assez impressionné par ses capacités. Enfin, pour un humain. Il n'allait pas aller jusqu'à le féliciter ou lui lancer des fleurs. De toute façon, il avait déjà une récompense. Une récompense sur laquelle il devait toujours éclairer le prince. Ce dernier tiqua alors que Mah lui disait avoir vu quelqu'un d'autre. L'homme saignait à plusieurs endroits, il s'était fait mordre. Sans doute une hallucination. C'était ce qu'Yvan s'apprêtait à lui expliquer quand il se laissa surprendre par des bruits de pas et la violence d'une dernière attaque. Par réflexe, il tendit la main et arracha le serpent au corps de l'humain, faisant jaillir un peu de sang. Il scinda le reptile en deux à la seule force de ses mains et laissa retomber le corps mou au sol. Mais le mal était fait. Mah s'effondra par terre. Yvan soupira, le poussant du pied. Il respirait toujours, même si ça semblait difficile. Il envisagea sérieusement l'idée de le laisser moisir sur place. Plus de Caleb Mah, plus de récompense et plus de dette. Une dette… Il se tourna vers les deux silhouettes présentes. Elles n'en avaient pas profité pour l'attaquer, aussi Yvan n'y avait-il prêté qu'une attention mineure. C'étaient des assassins et quand l'un d'eux dévoila son visage, il crut être encore en train d'halluciner. Mais il était différent comme cela. Il s'agissait bel et bien de Taesch Condé, son petit ami.
« Que faîtes-vous ici, tous les deux ? »
Après de brèves explications et un baiser aussi passionné qu'inutile, Yvan suivit les deux assassins le long des tunnels. Il portait Caleb sur son dos et, tandis qu'ils prenaient un virage brusque, grommela à l'encontre de l'inconscient :
« Après cela, nous serons quittes. »
Ils émergèrent des sous-sols près du manoir Von Hochen. Si le maître des lieux était absent, Yvan n'était pas sans savoir que son meilleur ami avait laissé des instructions aux autres habitants de la grande maison. Qu'il était prévoyant. Pour une fois, cela n'avait pas été inutile et le prince regrettait un peu de lui avoir fait cette remarque.
« Je vais bien ! »
Taesch insista tant et tant qu'Yvan finit par s'allonger sur le lit jouxtant celui où demeurait à présent Caleb, inerte. On s'occupait déjà de ses blessures. Il ne mit guère de temps, après cela, à ouvrir les yeux. Enfin. Le prince hurla alors. Quelqu'un d'autre était en train de fouiller l'intérieur de son épaule avec encore moins de douceur que Luscka. Taesch lui intima de se calmer et fit signe au soigneur de poursuivre. Yvan serra les dents alors qu'un morceau de croc et ce qui restait de poison étaient extraits de sa chair.
Peu après, on les laissa se reposer. Seuls. Mais de toute évidence, ni lui ni Caleb n'avait envie de dormir. Ce dernier prit d'ailleurs la parole pour lui annoncer qu'il avait décidé de la nature de sa récompense. Et celle-ci était pour le moins surprenante. Yvan le regarda avec un sourcil levé, fixement, pendant de longues secondes. Puis :
« Accordé. Tu n'auras qu'à venir demain soir au château, à la tombée de la nuit. »
Il s'arrangerait pour ordonner au calice de Lucie de rencontrer Mah. Ce n'était pas grand-chose et même si l'humain prévoyait de le tuer, il n'en aurait rien à faire. Du moment que cela n'apportait aucun mal à sa sœur. Bien sûr, si Wish mourait, elle serait probablement énervée, au point de le faire payer à Caleb Mah. Tant pis. Il avait beau avoir des qualités, il restait un simple humain. Quant à son calice… Yvan restait persuadé qu'elle ne devrait pas s'entourer de pareils déchets. Ils étaient traîtres. Tout le monde le savait. On ne pouvait pas réellement faire confiance à un humain. Ce qui, de toute évidence, avait échappé à son meilleur ami. Yvan espérait qu'il prenait ses précautions.
« Par curiosité… Pourquoi veux-tu le tuer ? »
Caleb K. Mah
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Sujet: Re: That’s not fair! Sam 6 Aoû - 11:12
That's not fair !
Il savait avec exactitude où étaient ses parents. Ils étaient au Nord-Est de la ville, loin de lui, dans leur petite maison des quartiers nobles, bien à l’abri. Et bien entendu, Caleb s’était encore mit en danger, pour eux en quelque sorte. S’il n’avait pas sauvé et aidé Yvan, il serait peut-être mort. Et si le prince héritier mourrait, la Cité tomberait peut-être sous le coup d’une révolution. Non, vraiment, Caleb était bien un gothik sur ce point : il était persuadé que seul le chaos pourrait résulter d’un changement. Et puis, Yvan savait être sympathique au final. Pas comme Allic, loin de là, mais il savait être plutôt gentil et il lui avait sauvé la vie, plusieurs fois. Peut-être bien qu’il n’était pas aussi cruel et meurtrier que ce que Caleb pensait. Après tout, il avait entendu dire qu’il était en couple avec Taesch Condé, la personnification totale de la gentillesse pour les gens des bas quartiers comme lui. En repensant à ce genre de relation, il laissa son esprit vagabonder vers Wish. Merde, il savait très bien qu’il ne l’aurait jamais. Il était le calice de la princesse Lucie. Il l’avait vue, une fois, quand elle avait commandé une robe à son père. Elle était mortellement belle, plus que ce qu’il n’avait jamais voulu avouer. Elle avait fait battre son cœur plus fort, comme à chaque fois qu’il voyait un membre de la famille Comtale. Ils étaient si beaux et puissants ... Certains disaient qu’ils descendaient de Satan lui même et Caleb n’aurait eu aucune peine à le croire. La première fois qu’il avait vu un membre de la famille du Comte c’était une cousine éloignée. Sa tenue sobre - robe noire, fichu noir, lunettes noires - l’avait étonné mais il avait bien vite comprit qu’elle allait à un enterrement, le même auquel il se rendait. Longtemps, il s’était demandé pourquoi une Von Dast se rendrait à l’enterrement de son oncle Théobald. Cette question avait fini par se perdre dans ses nombreuses interrogations sur ce qu’il ne savait pas. Il savait très bien qu’il y avait de nombreuses choses qu’il ignorait sur le fonctionnement de la société gothike et il savait aussi très bien que c’était probablement parce qu’il n’avait jamais connu l’amour. Pas de relation comme ça surtout. Il savait très bien que les choses n’étaient pas parfaites comme elles étaient mais vivre avec quelqu’un, partager une maison, un quotidien avec un homme ou une femme lui avait toujours semblé assez ennuyeux. Mais maintenant qu’il était touché par ce genre d’affliction ... merde, pourquoi fallait-il que ce soit quelqu’un qui soit aussi haut placé. Et puis, vu comment il tenait à la sécurité de la princesse, il devait être en couple avec elle. C’était peine perdue. Mais il devait quand même essayer. Il serra les poings doucement mais cela lui fit aussitôt mal et il se détendit nettement. Il ne pouvait pas se permettre de se faire encore mal, ses parents s’inquiéteraient et il ne pourrait pas quitter la maison avant longtemps. Or, il en avait eu plus que sa dose de Gothik City pour le moment. Il ne voulait pas être mêlé à plus d’intrigues politiques. Il ne voulait pas connaître plus de troubles. Premièrement parce qu’il était déjà tout cassé et ensuite parce que putain ... non. Il avait envie de s’enrouler dans sa couette et de regarder des gens faire des trucs épiques à la télé au lieu de les faire lui même. Il se tourna légèrement, ce qui lui arracha un gémissement de douleur et décida de ne plus du tout bouger en fait. Parce que la vie était trop cruelle et qu’il avait trop mal. Yvan pouvait bien dire ce qu’il voulait, cette mission d’infiltration n’avait pas été une promenade de santé, surtout pour un humain. Heureusement, il avait une mère hybride et guérissait plus vite. Nom d’un soleil en son midi ! Il avait des courbatures partout et un sacré mal de tête. Est-ce que les morsures de serpent étaient censées faire aussi mal ou est-ce qu’ils avaient été génétiquement modifiés ? Il voulait des réponses putain. Il irait enquêter, un jour, pour être sûr de ce qu’il avait vu. Il était sûr d’avoir aperçu une autre personne ! Yvan, après un instant de réflexion, donna son accord pour sa requête et Caleb le regarda, soulagé. Il était évident maintenant qu’il ne pouvait que lui demander plus de précisions sur leur relation. Il savait très bien que le fait même de savoir que l’humain ait une relation quelconque avec le calice de Lucie von Dast devait surprendre le Prince. Si les princes et la princesse étaient bien protégés, leurs calices aussi. Il ne faudrait pas que ses seigneuries meurent de faim. Et quand Yvan reprit la parole, Caleb releva la tête, surpris. Il ne s’était pas attendu à ce genre de questions. En tout cas, pas aussi franche. Mais on parlait d’Yvan von Dast et il n’était pas du type hypocrite qui tourne des heures autour du pot pour ne pas dire la vérité du fond de ses pensées. Malgré tout, le tuer ? Comment en était-il arrivé à cette conclusion ? Caleb ne tuait pas des gens à tour de bras ! Il savait parfaitement ce qu’on pensait des humains qui portaient des armes dans cette ville mais quand même ! Il détourna les yeux et essaya de percer le manteau noir de la nuit du regard mais ce qui était de l’autre côté de la fenêtre resta un mystère pour lui. Yvan devait pouvoir tout voir, lui. Chaque oiseau, chaque branche d’arbre. Il enviait cela aux vampires. “Je ne veux pas le tuer. Wish m’a aidé à déjouer le plan tordu des Pygargue et à libérer ma mère la nuit où vous avez été enlevé et je voudrais le remercier...” Il laissa sa phrase en suspension. Yvan lui avait sauvé les miches et il avait eu de la chance de l’avoir. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait envie de lui dire ce qui le tracassait “Et nous avons eu un échange assez ... sulfureux peu après ça. J’aimerais bien savoir si c’était sur le moment où s’il y a autre chose.” Déglutissant doucement, il refusa catégoriquement de regarder ailleurs que la fenêtre. Il n’était pas convaincu que le prince comprenne mais s’il était en couple avec Taesch Condé ...
Yvan von Dast
General Relentless
Messages : 87 Date d'inscription : 27/01/2016 Age : 809 Ville de résidence : Gothik City Emploi : Général Suprême Race : Vampire
*** Relation avec les dragons: Amant(e) d'un Draggelin Indice de badassitude: Commandant Shepard Statut marital: En couple
Sujet: Re: That’s not fair! Lun 8 Aoû - 14:31
I
l était bien loin du compte. Mah n’avait aucune intention de tuer Wish, le calice de sa petite sœur. En vérité, il avait une raison bien plus intime de vouloir le rencontrer. Yvan ne dit rien tout d’abord, se contentant de détourner le regard pour le planter sur un tableau représentant un crâne humain moucheté de sang. Luscka avait beaucoup de goût. Alors l’humain n’avait pas mis fin aux agissements de Pygargue seul. Voilà qui était intéressant. On ne lui avait rien dit au sujet du calice de Lucie, étrangement. Pourquoi ? Que valait cet humain pour qu’on veuille autant le récompenser, lui ? Etait-ce parce que son père travaillait pour la famille Von Dast ? Ce serait alors une manière bien pensée de s’assurer de la fidélité de cet employé que beaucoup jugeaient terriblement talentueux. Il détestait ces machinations, qui allaient en se tortillant comme un sale serpent venimeux et insidieux, se faufilant jusque dans les remerciements les plus simples. Finalement, l’humain ne méritait peut-être pas d’être récompensé, mais le prince ne reviendrait pas sur sa parole, il obéirait à son père. Voilà pourquoi il détestait la politique. Il avait bien du mal à comprendre comment un être aussi sanguinaire que Taesch pouvait se sentir à l’aise à la cour. Lui-même portait toujours des yeux sévères sur ces figures enfarinées qui colportaient la moindre petite rumeur pouvant nuire à leurs voisins. Si au moins elles ne faisaient pas des grandes courbettes par devant.
« Tu verras Wish demain soir, parce que tu m’as sauvé la vie et parce que le Comte l’a ordonné. Aussi parce que c’est une bien maigre récompense à te donner. Pour ma part, nous sommes désormais quittes. Si tu veux de l’aide à l’avenir, ne viens pas me chercher, à moins d’être en quête de ta propre mort précipitée. »
Il darda un regard violet électrique sur l’humain qui en disait long sur le sérieux de sa déclaration.
« Sache que si c’est là ton but, tu ne seras pas déçu. En attendant ce jour prochain, tu seras en sécurité jusqu’à ton départ de Gothik City. »
Et puis, il soupira. Il devait le prévenir, qu’il ne se fasse pas trop d’illusion. Yvan supposait qu’il méritait bien cela, après tout ce qu’il avait subi et tout ce qu’il avait fait pour lui et sa famille. C’était étrange, cela dit, car Mah était un chasseur de vampires. Pourquoi ne pas simplement l’avoir laissé mourir ? Cela aurait été dans son intérêt, non ? Le prince choisit de ne pas poser la question, persuadé qu’il ne comprendrait pas la réponse.
« Wish est le calice favori de ma sœur, la princesse Lucie. Pour ce que j’en sais en tout cas. Mêmesi tu as baisé avec lui et quelles que soient les promesses d’amour et de fidélité qu’il t’a faites… Renonce à lui. En fait, si tu ne viens pas demain, je comprendrai. Lucie est une briseuse de cœur, comme le lui permet sa beauté et sa position. Elle est aussi maline et obtient toujours ce qu’elle veut, parce qu’elle ne laisse personne lui refuser quoi que ce soit. Si elle a décidé que Wish devait rester auprès d’elle, alors tu ne pourras rien contre cela. Le calice lui-même ne montrera aucune envie de la quitter, tu peux en être certain. Au mieux, tu pourras récupérer ce qu’il restera de lui quand elle s’en sera lassé. »
Il dépeignait un bien vilain portrait de sa sœur, mais il n’aurait pas été plus flatteur s’il avait dû parler d’Ulrick. Les deux plus jeunes de la fratrie Von Dast étaient volages, Yvan voyait cette habitude d’un mauvais œil. Il aurait préféré qu’ils essaient au moins de se stabiliser, mais à ses yeux, ils ne pensaient qu’à s’amuser avec les autres. Pourtant il les aimait, c’était dans son sang. Et il savait aussi que derrière ces apparences soignées et ces intérêts futiles, un cœur d’or et une intelligence vive les animait tous deux. De nouveau, Yvan soupira, puis ferma lentement les yeux en s’installant plus confortablement sur ses oreillers.
« J’attendrai demain. Au cas où. »
Après quoi, il s’endormit, tournant la tête du côté opposé à l’humain. Il rêva de serpents, de trahison et de coups d’épée trop bien placés. Quand il se réveilla, son épaule ne le faisait plus souffrir et sa blessure était guérie. L’humain semblait également bien s’en sortir en dépit de sa nature faible. Habillé de vêtements propres qu’il avait emprunté à son meilleur ami, Yvan n’attendit pas que son compagnon d’une nuit s’éveille pour partir au château. C’était alors le crépuscule et il avait une rencontre à organiser. Son goût pour les commérages était trop peu important pour qu’il daigne écouter la conversation qui suivrait, mais il aurait été prêt à parier, dans le cas contraire, qu’elle serait tragique.
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Sujet: Re: That’s not fair!
That’s not fair!
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